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3 questions à Rachida Belliard qui réagit à l’article de François Soudan

François Soudan, directeur de la rédaction de Jeune Afrique, est l’auteur d’un article intitulé « Le Djihad de M6 », paru le 22 Mai 2005. Cet article qui analyse le dernier discours du Roi Mohammed VI, et son engagement à faire de la pauvreté le combat premier du gouvernement, a choqué certaines lectrices et lecteurs.
L’une d’entre-elles, Rachida BELLIARD Franco-Marocaine vivant en France a été choquée par ces écrits et plus généralement par tous les articles de François Soudan sur le Maroc. Ayant envoyé une réaction restée sans écho, elle nous fait part de son indignation contre l’auteur en répondant à quelques questions.

- Yabiladi : Vous avez envoyé une réaction à l’article de François SOUDAN sur Jeune Afrique. Mais elle n’a jamais été publiée et vous n’avez jamais reçu d’explication ou de réponse de sa part. Que vous inspire cette attitude du directeur de la rédaction de l'hebdomadaire ?

- Rachida Belliard :
Cela ne m’étonne pas de sa part. Il n’a pas de respect pour les valeurs du métier qui le nourrit, comment voulez-vous qu’il est du respect pour une simple citoyenne.
Monsieur Soudan qui se considère journaliste et intelligent, doit avoir des comptes à régler avec beaucoup de monde, car je ne suis pas la première a être indignée par ses articles. Il n’y a qu’à écrire son nom sur Internet pour voir les courriers qui lui ont été adressé et qu’il n’a jamais publié.
Cela fait des années qu’il se gausse du Maroc et des Marocains et j’ai eu envie de lui dire en tant que citoyenne douée de raison et de conscience, ce que je pense de son journalisme qui manque d’objectivité, de son intelligence qui dévoile une grande ignorance et de son manque de respect pour les citoyens au nom du journalisme.
Ecrire le mot Al Jihad « DJIHAD » est une démonstration de son ignorance, de son manque d’intelligence et son manque respect pour la langue ARABE. Et quand cette ignorance sert la vente de son magazine, cela m’exaspère. Il s’enrichit de la misère des peuples et il pense surtout qu’il a tous les droits pour le faire. Cela me répugne.


- Quels sont les points qui vous ont choqué ? Est-ce les mots employés, le titre, ou les idées véhiculées ?

- L’article dans globalité m’offusque.
J’ai été d’abord choquée par le titre que je trouve très tendancieux.
Par son attitude de donneur de leçons, sa compréhension et son interprétation malveillantes qu’il livre à ses lecteurs. Il nuit à l’image de marque d’un pays et de ses citoyens qui ne lui demandent rien et qui n’en attendent pas plus.
Guidé par des rancoeurs et des règlements de compte, il pense qu’il peut raisonner à la place des autres, interpréter, juger et dénigrer.
Il transmet son information selon une logique haineuse manifeste.
Ses articles révèlent de manière générale son manque de respect et son mépris pour les Hommes.
Je pense que l’évolution des peuples et notamment le peuple Africain, le terrorise et l’effraie parce qu’il perdra son fond de commerce.


- Mais est-ce seulement cet article qui vous a fait réagir ? Car Jeune Afrique à l’habitude d’être encore plus virulent en direction du Maroc et de la monarchie ?

- Justement, s’était la goutte qui faisait déborder le vase.
Car comme l’a dit Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans ce discours, “toute exploitation de la misère sociale à des fins politiciennes ou pour nourrir des velléités extrémistes ou encore pour cultiver un sentiment de pessimisme, de défaitisme et de désespoir, relève-t-elle de la pure malhonnêteté et de la mystification et ne saurait être moralement acceptée.” Fin de citation
Dans cette article, il est allé encore plus loin et il a exploité, le 16 Mai date qui fait référence à la souffrance du peuple Marocain.
Le Sahara Marocain et la marche verte, autre date historique qui a du lui rester à travers la gorge.
Il traite le peuple Marocain d’intégriste.
Il évince l’engagement de millions de Marocains musulmans et non intégristes, dans le champ social et caritatif… Bref, il vomit sa haine.
Je lui propose de la vomir ailleurs, il est libre de le faire.

Rachida BELLIARD est fondatrice et directrice de la société PERTINENCE

Propos recueillis par Mohamed - Yabiladi.com

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