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Impact économique des accidents sur les routes marocaines

Le transport routier est un vecteur important dans le développement du Maroc. Les moyens de transport connaissent une augmentation annuelle de 3 à 5%, en corollaire de la croissance économique du pays. Si cette croissance a un impact positif sur le développement, l'insécurité routière demeure un grand problème auquel le Royaume est confronté. En plus de la douleur et de la souffrance, les accidents de la route causent au pays des pertes économiques énormes.

Selon une étude de la BIRD, «l'estimation du coût des accidents de la circulation au Maroc représente 2,5 % du PIB, soit 8 milliards de dirhams par an (estimation de l'année 2000)». Et si la tendance actuelle est maintenue, ce montant atteindrait 10,5 milliards de dirhams en 2012. Le nombre de tués augmenterait pour sa part de 32% (pour atteindre environ 4.964 morts en 2012). Dans ce sens les responsables ont mis en place divers dispositifs, notamment celui relatif à l'amélioration du niveau technique des véhicules circulant sur les routes marocaines. Une mise à niveau des centres de visites techniques est entrée alors en vigueur en 2004. Une initiative, dite fructueuse qui concerne la révision du cahier des charges en vue d'obliger les centres de visites techniques de s'équiper en matériel moderne de contrôle informatisé permettant l'impression des résultats et la traçabilité des opérations de visites techniques (janvier 2004); l'instauration d'un guide de contrôle technique en vue d'uniformiser la procédure de contrôle et de déterminer les différentes étapes et opérations à effectuer lors des contrôles techniques (janvier 2004); et l'instauration d'un procès verbal de contrôle qui comporte tous les éléments à contrôler visuellement et en moyen des appareils de contrôle (janvier 2004).

Tous ces efforts n'aboutissent presque à rien. D'autres facteurs participent aux accidents de la route. Ils les multiplient même. Il s'agit notamment de la circulation sans précaution qui reste une caractéristique d'une grande partie des conducteurs impliqués dans des accidents de la circulation. Et ce, avec une moyenne de 37,1% durant les cinq dernières années. On trouve l'excès de vitesse et la vitesse excessive avec une moyenne de 9,7% suivis du non respect de priorité avec 7,4%. « Il est reconnu de par le monde, et à travers des études internationales dans le domaine, qu'une réduction de 10 km/h de la vitesse peut entraîner une baisse de 30% à 40% du nombre d'accidents et victimes», déclare un document officiel du ministère de tutelle publié sur le net.

Les routes marocaines continuent à détruire des vies malgré les réformes et les efforts fournis. Solution : Tout dépend des conducteurs et de leur conscience.

Source: Al Bayane

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