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Saphira : Un mégaprojet qui changera le visage de Rabat

La revalorisation de la corniche de Rabat est désormais une réalité. Un projet d’aménagement aussi géant qu’intégré vient d’être lancé. Baptisé Saphira, il est mis en œuvre par le groupe émirati Emaar, qui se présente comme le plus grand promoteur immobilier au monde.

Le coup d’envoi de ce projet a été donné samedi à Dar Es-Soltan au sud de la capitale. Outre Ali Alabbar, président du Conseil de surveillance de Emaar, cette cérémonie a été marquée par la présence du wali de Rabat, Hassan Amrani, et du ministre des Finances et de la Privatisation, Fathallah Oualalou.

Les travaux d’aménagement de la corniche de Rabat s’étendront sur une superficie de 330 ha allant de Bab Al Bahr, près des Oudayas, à Harhoura (préfecture de Skhirat-Témara). Ils longeront 11 km de côte atlantique. Les investissements prévus sont de l’ordre de 3,4 milliards de dollars, soit quelque 27 milliards de DH.

Le projet générera quelque 7.800 emplois directs. Sa mise en œuvre donne suite à la convention d’investissement signée le 29 mars dernier, à Casablanca, entre le gouvernement marocain et Emaar sous la présidence de SM Roi Mohammed VI.

Saphira se veut une plaque tournante des loisirs et du tourisme de la ville. Les promoteurs du projet capitalisent en cela sur le patrimoine historique de Rabat et sur la situation exceptionnelle du projet. «Le défi que présente la corniche de Rabat est qu’elle se trouve au cœur d’une ville qui existe déjà et qui regorge de monuments historiques qu’il nous incombe de préserver, voire valoriser», indique Ali Alabbar.

Dans les détails, le projet comportera neuf zones distinctes. Cinq d’entre elles sont à vocation touristique et de loisirs. Le cœur battant de Saphira sera “le Grand Souk”, réservé aux piétons et raccordant l’ancienne médina au nouveau quartier Medina Maris district, une marina de niveau international et bénéficiant de nombreuses activités de loisirs et de commerce.

Autour du Souk, et d’une superficie de 7.000 m2, la Place des Almohades sera consacrée aux manifestations culturelles. Plus au sud, figurera Ocea qui sera une zone à utilisation mixte rejoignant des espaces résidentiels, de bureaux, de commerces et des hôtels. Parmi ces derniers, le Saphira Atlantic Grand Hôtel de 250 chambres de luxe, qui n’est autre que l’ancien Hôpital Marie Feuillet du quartier l’Océan, perché sur une falaise donnant sur la mer. Un centre des arts, comportant un opéra, une salle de concerts, des théâtres et l’école des arts dramatiques y seront également édifiés.

Plus loin, le visiteur découvrira Saphira Convention Centre. Celui-ci disposera d’une grande salle d’expositions de 10.000 m2 avec un auditorium de 600 places, une salle de danse et des installations de restauration visant la dynamisation du tourisme d’affaires dans la capitale. Plus loin encore, Dar Es-Soltan comportera un grand hôtel de villégiature, un parc nautique pouvant accueillir 3.000 invités ainsi qu’un centre commercial et de distraction à l’attention des jeunes proposant cinémas, arcades, bowlings, restaurants et cafés.

Le Résidentiel est également au programme du projet. Quatre zones lui ont été réservées. Grand Littoral sera un quartier des familles avec parcs, zone de loisirs, marchés et hôtels. Beaux Rivages sera la communauté de front de mer avec des résidences proposant des vues directes sur un canal spécialement construit, des lacs et des parcs. Nouvelle Vague sera la communauté attractive d’appartements de bâtiments de quatre à six étages donnant directement sur le front de mer. Medina Maris sera une marina avec appartements sur front de mer, des ruelles commerciales, cafés et restaurants.

Le projet Saphira comportera, entre autres, un centre commercial de 45.000 m2, des villas de haut standing, un établissement hospitalier pouvant accueillir 250 patients, une tour d’affaires de 50 étages…
Une voirie, un système de transport par tramway, un cycle de chemins et des espaces verts sont également commissionnés. La création d’un nouveau boulevard à deux voies, baptisé Mohammed VI, soulagera l’écoulement de la circulation. La réalisation de la première tranche du projet Saphira s’étalera sur une période de 10 ans. La seconde tranche s’étalera sur les 30 années à venir. Des projets et des délais qui font dire à Hassan Amrani, wali de Rabat, «c’est la Capitale du nouveau millénaire qui voit le jour». Le projet ne peut cependant réussir qu’en engageant des travaux de confortement importants de la falaise et de développement du littoral, a-t-il ajouté. Un pari que le groupe émirati a les moyens de relever, au vu de son expérience internationale en Arabie saoudite, en Turquie, en Syrie, en Egypte, en Inde, au Pakistan et en Tunisie.

Tarik QATTAB
Source : L'Econmiste

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