Salon international de l’Agriculture : Vitrine géante à Meknès

Cette première édition, organisée sur instructions royales (le Souverain a d’ailleurs effectué une visite surprise des lieux le 18 avril), se tient jusqu’au 27 avril, sur le site historique de Sahrij Souani, sur une superficie de 50.000 m2, dont 15.000 m2 réservés aux stands. Quelque 350 exposants et 150.000 visiteurs sont attendus à cette grand-messe des agriculteurs, qui regroupera des opérateurs de différentes nationalités.

Selon Hassan Bahi, directeur du Centre régional d’investissement (CRI) de la région Meknès-Tafilalet, cette manifestation aura des retombées certaines sur l’économie régionale et nationale. «En plus de sa vocation de lieu de rencontre entre les opérateurs économiques, il s’agit d’un évènement qui stimulera l’innovation et le partage des connaissances», souligne Bahi. Pour lui, le Salon est une occasion qui va permettre de définir sa place au sein du système productif national. Aboubaker Belkoura, président de l’Association de développement agricole du Maroc (ADAM) et président du Conseil communal de la ville de Meknès, indique pour sa part que ce salon vient renforcer la dynamique professionnelle et associative de la ville, entamée depuis quelque temps. «Ce sera une bonne relance pour la région qui veut renouer avec sa vocation agricole». Les opérateurs notamment de la région fondent beaucoup d’espoir sur le Siagrim.

«Beaucoup d’exposants étrangers sont présents et nous espérons que cela créera une synergie avec les opérateurs locaux», espère Mardochée Devico, PDG des Conserves de Meknès, connues pour la marque Aïcha. «Le Siagrim constitue une véritable vitrine pour les produits locaux», indique Mehdi Bouchaâra, directeur général adjoint des Celliers de Meknès du groupe Zniber. «C’est une sorte de reconnaissance pour la ville qui a longtemps été délaissée», ajoute-t-il.Pour Mohamed Gaouzi, président de la Coopérative marocaine agricole de Meknès (CAMM) et opérateur dans le secteur des céréales, le Salon apportera de l’eau au moulin de la mise à niveau agricole de la région. Mais à lui seul, cet événement n’est pas suffisant. L’accompagnement du ministère de tutelle est donc sollicité.

Mohamed AKISRA
Source : L'Economiste