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Coup d’envoi des travaux de la Marina de Casablanca

Cette fois, le projet de la grande Marina de Casablanca est bel et bien lancé. Après maints balbutiements, le chantier est pris en main par la CDG développement (Caisse de dépôt et de gestion), via une filiale spécialement créée pour promouvoir le projet: Al Manar. Le lancement des travaux a été donné hier par SM le Roi Mohammed VI.

La première action du projet consiste en la construction d’un complexe immobilier multifonction. «Une année devrait suffire à l’aménagement de la zone nue», selon Mustapha Bakkoury, directeur général de la CDG. Ce dernier ajoute que les travaux de construction devront, pour leur part, durer entre 4 et 5 ans. Une grande partie des bâtiments bénéficiera d’une large vue sur l’océan. «L’investissement nécessaire au volet aménagement s’élève à 900 millions de DH», indique Bakkoury, ajoutant qu’Al Manar «est en quête de partenaires publics voulant prendre part au projet». A en croire l’attitude confiante du DG, les candidatures ne semblent pas manquer et la bénédiction royale a certainement fini par convaincre les indécis.

En tout cas, c’est actuellement un ambitieux chantier qui se prépare et qui est susceptible d’accroître la compétitivité de la ville en tant que métropole internationale. La diversité et l’importance des projets que compte la Marina en témoignent.

Concrètement, le projet est scindé en quatre tranches qui représentent chacune un secteur particulier. Il y a d’abord le volet Marina véhiculé sous forme de port de plaisance. Il devra présenter une offre touristique de haut niveau grâce à son complexe hôtelier et d’affaires. Outre les commerces et les restaurants, celui-ci abritera un palais des congrès d’une capacité «théorique», précise-t-on, de 5.000 personnes ainsi qu’un hôtel 5 étoiles.

Vient également le secteur Remblas, «séquence-clé de l’opération d’urbanisme», selon Al Manar. En clair, cette partie regroupera, dans un même ensemble architectural, un hôtel 4 étoiles, des apparts-hôtel, un restaurant panoramique, un business center ainsi que des bureaux locatifs. Un héliport destiné à desservir ce complexe et la partie Palais des Congrès est également programmé dans le plan d’aménagement. Il constituera un atout certain pour le pôle affaires de la Marina.Le troisième secteur est baptisé «Portes océanes» et a une vocation touristique affirmée: commerces de proximité, équipements de loisirs et de tourisme, îlots de services…. La nature exacte de ces équipements reste, toutefois, à préciser.

Et bonne nouvelle pour les Casablancais amoureux de la mer, un mail piétonnier sera aménagé, permettant les longues promenades en bord de mer.

Enfin, le quatrième et dernier secteur du projet est destiné à faire respirer la ville. L’aménagement de grands espaces verts et de jardins est prévu.

Question chiffres, la Marina de Casablanca, c’est 24 hectares de terrains (aménagement concerté avec le gouvernement et la commune urbaine de Casablanca). C’est également 5 milliards de DH d’investissement et près de 25.000 emplois permanents à créer.

En outre, les responsables du projet ont tenu à toucher l’esprit rêveur des Casablancais. Cela se traduit par la description poétique qu’ils ont réservée à la présentation du projet: «…Une halte maritime accueillant, le temps d’une escale, les grands paquebots de croisière en route pour les Caraïbes, les Canaries, les Antilles… Les bateaux entrant au cœur de la Cité. Image magique et surréelle…», soulignent-ils, sans oublier de préciser l’importance de telles escales pour l’animation et l’activité commerciale de la ville. Et pour cause, les promoteurs du projet comptent bien sur les croisiéristes curieux qui, pendant leur temps libre, parcourront les marchés et monuments touristiques de Casablanca.


Plan touristique

La visite royale à la Marina de Casablanca a également été l’occasion pour les grands responsables de la ville de signer officiellement le plan de développement régional touristique (PDRT).

Le détail de ce projet a été récemment dévoilé, donnant une grande importance à la vocation «Affaires» de la ville. Les actions globales prévues par le PDRT nécessiteront un financement de 8 milliards de DH, d’ici 2012, selon une estimation préliminaire. Près d’un milliard et demi sera déloqué par le secteur public. Pour rappel, un contrat-programme avait été signé en février 2004 entre la wilaya de Casablanca, le Conseil de la région, le Conseil de la ville, la Fédération du tourisme et la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc), traçant les principales directives du plan touristique de la ville et définissant la contribution de chacun des signataires.

Ichrak MOUBSIT
Source : L'Economiste

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