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Grande distribution: Tous les Makro passent Metro

Le géant allemand de la grande distribution, Metro, entame une nouvelle étape dans son expansion au Maroc. Tous les magasins, six au total répartis à travers le Royaume, arborent aujourd’hui l’enseigne Metro.

Plus aucun hypermarché n’est donc au nom de la chaîne hollandaise Makro, autrefois détentrice de ces points de vente. Il faut rappeler que Makro a été racheté, depuis plus d’une année, par Metro. Le spécialiste du Cash&Carry entendait investir un segment encore inconnu au Maroc. Contrairement aux autres spécialistes de la grande distribution, Metro s’adresse avant tout aux professionnels. Et c’est assurément le développement du marché marocain de la grande distribution qui a incité le groupe à l’investir.

A l’heure actuelle, l’enseigne possède six dépôts alimentés essentiellement par des producteurs locaux. C’est d’ailleurs la valeur ajoutée qu’elle apporte au Maroc. «Nous privilégions la production locale et ne faisons appel à l’importation qu’en cas de nécessité», explique Jaouad Bennis, le PDG de Metro Maroc. Pour Francis Dufossé, vice-président de Metro-Cash&Carry International Europe du Sud, «il ne s’agit pas d’être les plus gros mais les meilleurs». Le point de presse organisé par les responsables de la multinationale, jeudi 9 février, était l’occasion de dresser un bilan de l’activité de la marque depuis son changement d’actionnaires, et surtout de «mieux faire connaître les réalisations et les actions envisagées». Metro ne nous a pas, en effet, trop habitués à communiquer. Les messages qu’il entend faire passer sur le marché s’adressent avant tout à ses clients, restaurateurs, hôteliers, épiciers et autres commerces.

En 2005, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 2,8 milliards de DH. Les responsables ne fourniront pas davantage d’informations chiffrées sur l’activité du groupe. Sur la concurrences par contre, ils ont été plus diserts. «Nos concurrents peuvent être nos propres fournisseurs qui disposent de leurs points de vente», explique Bennis. Il ne situe pas son enseigne sur le même segment que les autres grands noms de la grande distribution.

Le Cash&Carry est un créneau spécifique. Les clients aussi sont très différents. C’est souvent à l’enseigne «d’apporter une différenciation vis-à-vis de ses clients pour les aider à vivre». Référence est ici faite aux épiciers qui constituent une bonne partie du portefeuille de la chaîne. D’où une communication essentiellement axée sur la sensibilisation de ces derniers à s’approvisionner dans les entrepôts de l’enseigne. Une politique des prix «appropriée» a aussi été mise en œuvre. Elle a également développé plusieurs marques propres dans l’objectif de favoriser la production locale et baisser les coûts de revient.

Mais avant toute nouvelle action d’expansion, le groupe a d’abord procédé à un important remodeling. Près de 500 millions de DH ont été investis depuis 2000. Le look des entrepôts a ainsi été complètement modifié et les normes internationales mises en place. Les responsables de l’enseigne envisagent l’avenir avec optimisme. Il n’y aurait eu, selon eux, «aucune perte de vitesse constatée».

Source : L'Economiste

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