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Avec la flambée du baril, le plan gazier marocain est redevenu d'actualité. Totalement dépendant des importations d'or noir, Rabat, conscient des avantages comparatifs du gaz naturel, avait remis à l'ordre du jour, en 2002, son plan gazier à l'horizon 2020.
D'autant que le royaume est traversé par le Gazoduc Maghreb-Europe (GME), qui achemine le gaz algérien vers l'Espagne. Long de 1 400 km, dont 540 km au Maroc, le GME a été inauguré en 1996. Sa capacité a été augmentée de 47 % en 2004 (de 8,5 milliards à 12,5 milliards de m3) et le droit de transit dû à Rabat a été porté de 600 millions à 800 millions de m3.
Seulement voilà, le royaume tarde à construire des dérivations sur ce gazoduc pour alimenter les différentes villes du pays. Un premier projet vient d’être relancé pour approvisionner Casablanca. Les études sont prêtes pour ce gazoduc intérieur de 265 km, reste le financement. La consommation du Maroc passerait à 5,1 milliards de m3 en 2020 (23 % du marché énergétique), contre 0,5 milliard en 2005 (4 %). Chaque milliard de m3 de gaz utilisé permettrait d’économiser 100 millions de dollars sur la facture pétrolière.
SAMIR GHARBI
Source : Jeune Afrique
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