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Microfinance : distinction pour le Maroc à l'Onu

Le Maroc a reçu, lundi à New York, le prix onusien des comités nationaux de l'Année internationale du microcrédit en récompense à ses efforts et actions visant le développement de la microfinance.

Ce prix a été remis au ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, Abderrahim Harouchi, et au président de la Fédération nationale des associations de microcrédit, Rida Lamrini, lors d'une cérémonie au siège des Nations unies, en marge du "Forum international de microcrédit", dont les travaux ont été ouverts lundi au siège de l'ONU sur le thème: “Pour le développement de secteurs financiers intégrants". Pour MM. Harouchi et Lamrini, ce prix vient récompenser le travail accompli par le comité national présidé par le Premier ministre, précisant que le Maroc est le seul pays de la région Afrique du Nord et Moyen6Orient à être ainsi primé. "Cette reconnaissance est à la fois un encouragement pour les associations de microcrédit et pour le gouvernement", a souligné M. Harouchi dans une déclaration à l'agence MAP, indiquant que "les 12 associations de microcrédit que compte le Maroc font un travail remarquable en matière de lutte contre l'exclusion puisqu'elles servent près de 600.000 clients pour une enveloppe globale de près de 7,5 milliards de dirhams". Il a également rappelé que ces associations ont l'ambition de servir dans les prochaines années près de 3 millions de personnes exclues ou pauvres qui ne peuvent profiter du circuit financier classique.

Ce prix, a-t-il poursuivi, "est en même temps un encouragement pour le gouvernement qui a apporté un appui décisif au secteur de la microfinance sur les plans législatif, réglementaire et financier en mobilisant d'importants moyens aussi bien nationaux, en particulier, du Fonds Hassan II sur les Hautes instructions Royales, que des moyens régionaux et internationaux". "Le prix est venu récompenser les efforts d'un travail énergique, d'un travail partenarial entre les associations de microcrédit et le gouvernement du Maroc", a-t-il affirmé. M. Harouchi a, en outre, rappelé que, dans le cadre de l'Année internationale du microcrédit, le gouvernement a mis en place une stratégie avec ses partenaires dans ce domaine, "une stratégie pour renforcer la microfinance dans notre pays avec en particulier la création d'un Fonds de refinancement des associations de microcrédit d'un montant de 500 millions de dirhams, de même que la création d'une centrale de garantie et enfin l'extension de la microfinance à d'autres produits tels que ceux de la microépargne". Il a cependant estimé que "le microcrédit ne peut être exclusif, ni la solution providentielle au problème complexe de la pauvreté et de l'exclusion". La lutte contre la pauvreté et l'exclusion nécessite des politiques globales déterminées avec une approche qui concerne l'ensemble des facteurs d'appauvrissement, a-t-il dit.

"C'est la raison pour laquelle S.M. le Roi Mohammed VI a lancé dans son discours historique de mai 2005 l'Initiative nationale de développement humain (INDH), qui représente une approche globale, une approche intégrée pour réduire la pauvreté et l'exclusion et dans cette approche le microcrédit et la microfinance vont jouer un rôle extrêmement important", a-t-il conclu. De son côté M. Lamrini a indiqué à l'agence MAP que le prix que vient de recevoir le Maroc "n'aurait pas été possible sans un certain nombre d'éléments et de facteurs qui ont concouru" à cette reconnaissance. "Premièrement, il y a la volonté de S.M. le Roi d'améliorer les conditions des personnes démunies dans notre pays et qui s'est traduite par le lancement de l'INDH", a souligné M. Lamrini, mettant également en exergue "l'engagement du gouvernement à travers son programme de mise en œuvre de l'Initiative nationale de développement humain qui accorde une place importante à la microfinance en tant qu'instrument de financement des activités génératrices de revenus". L'engagement du gouvernement, a-t-il par ailleurs annoncé, va bientôt se traduire par la signature d'un accord cadre avec le secteur de la microfinance et des conventions avec chacune des associations pour leur contribution à la mise en œuvre du programme gouvernemental au titre de l'INDH.

Autre élément qui a permis d'arriver à ce résultat c'est l'appui d'un certain nombre d'organisations régionales et internationales ainsi que d'un certain nombre de Fonds, a-t-il ajouté.

Il a, en outre, souligné la contribution de l'ensemble des institutions nationales (ministères, agences gouvernementales, établissements publics et financiers, banques commerciales et universités), qui ont, toutes par des partenariats avec le secteur, permis d'envisager une nouvelle perspective de développement de la microfinance au Maroc.

Le président de la FNAM a aussi loué l'action des médias nationaux et internationaux qui ont contribué à promouvoir la perception de la microfinance et du microcrédit auprès du grand public ainsi que l'action au Maroc du PNUD et des membres, cadres et agents des associations de microcrédit.

En 1998, l'Assemblée générale des Nations unies a proclamé 2005 Année internationale du Microcrédit afin de saluer la contribution du microcrédit à l'allègement de la pauvreté.

En décembre 2003, les Etats membres ont approuvé le projet de programme d'action du Secrétaire général et ont invité le Fonds d'équipement des Nations unies (FENU), ainsi que le département des Affaires économiques et sociales des Nations unies (DESA), à servir de coordinateurs conjoints de cet évènement. poursuivis hier mardi au siège de l'ONU sur le thème "Pour le développement de secteurs financiers intégrants".

Lahcen Oudoud
Source : Le Matin

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