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L'affaire avait pris l'allure d'une guéguerre franco-française, et le ministère de la Défense a dû jouer les Casques bleus. La compétition pour le contrat de rénovation des avions de combat marocains, aujourd'hui réglée comme devait l'annoncer Dominique de Villepin à Rabat, a opposé depuis trois ou quatre ans Sagem et Thalès.
Soucieux de ne pas se laisser déclasser sur le plan régional – avec la montée en puissance de l'Algérie –, le Maroc veut donner un coup de neuf à son armée de l'air. Ne pouvant s'acheter des appareils neufs, le Royaume a décidé de moderniser ses 27 Mirage F 1 achetés dans les années 80. Un contrat de près de 400 millions d'euros, que Thales et Sagem se sont sévèrement disputé.
«Les Marocains étaient un peu désemparés, confie un proche du dossier, ils nous ont demandé de les aider à départager les deux rivaux.» Michèle Alliot-Marie a arraché un accord au forceps. Résultat, ils travailleront de concert, au sein d'une nouvelle structure : Astrac (Alliance Sagem-Thalès pour la rénovation d'avions de combat). Un arrangement qui dépasse le simple cadre marocain, Astrac pouvant servir dans d'autres pays où le parc d'avions français doit être rénové.
Arnaud de La Grange
Source : Le Figaro
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