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Forum sur la monétique au Maroc : Un secteur d'avenir

De beaux jours encore à venir pour la carte à puce. Réunis à Marrakech, le 15 janvier dernier, les spécialistes de la monétique, sous l’impulsion de HPS (Hightech, Payment Systems), estiment que l’histoire de ce concept ne fait que commencer.

HPS, qui est une société marocaine spécialisée dans la fourniture de solutions de paiement électronique multicanal, a organisé un forum international sur la monétique et les perspectives du marché avec une quarantaine de pays participants. Objectif: créer des synergies, voire des rapprochements et se donner encore plus de visibilité. Le marché de la monétique offre de grandes opportunités à la société marocaine, notamment le paiement en ligne avec Internet ou bien le mobile, indique-t-on. En développement rapide depuis quelques années, le nombre de cartes bancaires en circulation et le volume des transactions réalisées sont en nette croissance. Les cartes en circulation sont passées de 700.000 en 1997 à plus de deux millions en 2004. Les paiements et les retraits par carte bancaire se développent également. «L’accès aux produits des cartes bancaires s’est démocratisé durant les six dernières années».

Le mastodonte américain de la monétique Visa domine encore ce marché avec 75% des cartes en circulation. Cela tient au fait que le groupe a été le premier à faire son entrée dans le paysage bancaire marocain. Mais son principal concurrent, MasterCard, s’est aussi taillé une place. Aujourd’hui, tous deux affichent leur volonté de conquérir de nouveaux segments et aller vers des offres de plus en plus personnalisées et segmentées. C’est ce qu’ils ont annoncé lors du forum de Marrakech. En dépit de ces chiffres honorables, le Maroc est encore loin du compte. «Les raisons en sont simples, nous sommes d’abord sous-bancarisés et la carte bancaire peut jouer un grand rôle», martèle El Hadi Chaibainou du GPBM (groupement professionnel des banques au Maroc). La culture du cash, encore bien ancrée, finira par changer, estime de son côté Mohamed Horani, président de HPS, grâce à la commodité du payement électronique. «L’arrivée en scène de nouveaux acteurs et canaux d’acceptation comme l’Internet ou le mobile vont permettre de toucher d’autres segments», ajoute-t-il.

En attendant, les premiers «monéticiens» au Maroc sont les opérateurs télécoms, analyse Mohamed Benchaâboun, directeur général de l’ANRT. «Aujourd’hui, il y a 5 fois plus de cartes téléphoniques que de cartes bancaires et de ce côté, le développement à attendre est encore plus important avec l’arrivée de nouveaux opérateurs dans la téléphonie fixe».


Risque zéro?

"Il ne faut pas exagérer la notion de sécurité dans les transactions. Les Marocains veulent un risque zéro et c’est une culture francophone alors que pour les Anglo-Saxons, le risque est inclus dans les charges», estime Mohamed Horani, président de HPS qui ajoute: «Pour tout monéticien, la sécurité est largement en tête des préoccupations. Nous gérons des milliards de dollars et nous n’avons pas droit à l’erreur». Basée à Casablanca, HPS, qui fête ses 10 ans, est devenue un opérateur mondial dans la monétique. Elle appartient à huit consultants et deux capitaux-risqueurs. Ses solutions sont présentes dans quarante-trois pays (Afrique, Moyen-Orient, Asie et bientôt les Etats-Unis). Le groupe se réclame numéro 1 au Maroc avec 60% de part de marché. «Nous sommes également les premiers en Afrique à l’échelon mondial», revendique Horani. Pour 2005, il prévoit un chiffre d’affaires de 100 millions de DH.

Source : L'Economiste

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