Grâce au couscous, un Marocain réussit une succes story au Canada

Le "Prix d'excellence à l'exportation bioalimentaire" que ce ministère décerne depuis une dizaine d'années, vient de lui être décerné pour "son entrepreneurship et son dynamisme dans le développement de différents marchés". L'entreprise de M. Jamaleddine, "Les produits Zinda Canada", lancée fin 2000 en association avec M. Saïd Chergui, retient l'attention de façon particulière à plusieurs égards.

Issu d'une famille investie, depuis des années, dans la production du couscous au Maroc, M. Jamaleddine a choisi d'implanter une unité de production au Canada, pays qui est réputé pour la haute qualité de son blé dur, ingrédient indispensable pour la confection d'un bon couscous.

La "Belle province" où un immigrant francophone est toujours plus à l'aise qu'à l'ouest canadien, et où l'investisseur apprécie les coûts fort avantageux de l'énergie et du foncier, a ainsi attiré M. Jamaleddine pour y localiser son entreprise, dans la grande banlieue de Montréal, à quelques kilomètres de la frontière avec les Etats-Unis. Par ce choix, il a misé en fait sur la proximité de marchés à forte consommation de couscous, en l'occurrence le marché américain.

Un marché qui, selon le vice-président Chergui, se développe annuellement de 10 à 15 % et où Zinda achemine plus de 60 pc de sa production de semoule, désormais de plus en plus visible sur les étalages américains. Outre le marché canadien et américain, le couscous Zinda est aussi exporté vers d'autres pays des Amériques (Brésil, Chili, Venezuela), d'Europe (France, Belgique, Espagne, Pays-bas, Allemagne et Italie).

Olive, huile d'olive et conserves de poisson
L'Australie et la Nouvelle Zélande figurent aussi parmi les clients de cette entreprise qui se taille aussi une place sur le marché marocain. Elle exporte également sur des marchés en émergence, dont le Moyen-Orient avec des résultats montrant qu'il y existe un véritable potentiel, selon la direction de Zinda.

La conquête de ces marchés n'aurait pas été possible sans une forte dose d'imagination et d'esprit novateur dont font montre les initiateurs des produits Zinda. Leur offre se décline en fait en une vaste gamme de produits allant du couscous traditionnel jusqu'aux plats prêts à consommer à sans oublier la large variété de "saveurs" proposées : couscous salé, couscous sucré à l'érable et au sucre brun (à servir avec le lait au petit déjeuner), couscous aux épices, aux épinards, aux tomates et basilic.

A la base, on reconnaît qu'on a fait appel à un savoir-faire ancestral qu'on a enrichi grâce à une technologie de pointe répondant aux normes nord-américaines les plus exigeantes de fabrication, mais qu'on a soutenu par un désir de satisfaire les nouvelles tendances nutritionnelles et diététiques des différentes clientèles ciblées.

Zinda, qui célèbre l'automne prochain ses cinq années d'existence, dispose actuellement d'une trentaine d'employés, majoritairement originaires du Maroc, et fonctionne à 60 pc de sa capacité, précise son vice-président M. Chergui. La cadence est appelée à s'accélérer avec l'expansion du réseau de distribution que cette entreprise a tissé en Amérique du Nord et sur les autres continents.

En parallèle, l'entreprise diversifie ses activités en exploitant son réseau de distribution nord-américain pour y placer des produits importés du Maroc comme l'olive, l'huile d'olive et les conserves de poisson.

Source : MAP