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Quelque soixante-dix hommes d'affaires marocains ont assisté, le 24 avril, à Alger, à la signature de l'acte constitutif de la Chambre de commerce mixte algéro-marocaine, en marge du deuxième forum des hommes d'affaires des deux pays, le premier s'étant tenu en février à Casablanca.
Objectif : « réunir les opérateurs des deux pays autour d'intérêts communs..., faire la promotion de nos produits et enfin régler les litiges éventuels qui pourraient se produire dans ce cadre », a déclaré Abdelhakim Kemmou, président de la Fédération marocaine des chambres de commerce et d'industrie. Son homologue algérien, Ali Habour, a appelé « les hommes d'affaires algériens à adhérer à cette chambre, dans le but de hâter le développement des échanges et des investissements entre les deux pays ».
Devant un parterre de cent trente opérateurs algériens, les responsables marocains ont insisté sur « les perspectives qui se dessinent à l'horizon 2010, date de l'entrée en vigueur de l'accord portant création d'une zone de libre-échange (Maroc-Union européenne)... ».
La mise en place de cette structure commune intervient après la rencontre des chefs d'État des deux pays, en mars dernier. Selon le ministre marocain de l'Industrie et du Commerce Salaheddine Mezouar, « cette rencontre au sommet a recréé une dynamique positive. Il y a une volonté de coopération exprimée par les deux chefs d'État. À partir de cela, le processus devient naturel. »
Dans un mois, les hommes d'affaires se retrouveront de nouveau à l'occasion de la Foire d'Alger. Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint 387 millions de dollars en 2004. Un chiffre qui reste, selon un homme d'affaires marocain, « bien inférieur à ce qui pourrait être accompli si la volonté politique suit ». L'objectif des opérateurs chérifiens est de porter ce chiffre à 1 milliard d'ici à la fin de l'année. C'est sur la base d'une vision libérale, fondée sur les échanges commerciaux et l'investissement, que les opérateurs économiques des deux voisins comptent relancer leurs relations économiques. Une éventuelle réouverture de la frontière terrestre aura sans doute un impact positif sur cette dynamique. Mais, pour l'instant, les responsables algériens entretiennent un suspens très... politique.
Omar Brouksy
Source : Jeune Afrique
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