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Naissance de la chambre de commerce mixte algéro-marocaine

La Fédération marocaine des chambres de commerce, d'industrie et des services et la Fédération de la chambre algérienne de commerce et d'industrie ont signé, dimanche matin à Alger, l'acte constitutif de la chambre de commerce mixte algéro-marocaine, en marge du deuxième Forum des hommes d'affaires algéro-marocains.

Ce Forum a entamé ses travaux dimanche matin dans un grand palace de la capitale algérienne.

Quelque 70 hommes d'affaires marocains, représentant les différents groupements professionnels (chambres de commerce, patronat, exportateurs), étaient arrivés samedi à Alger, pour participer au deuxième forum algéro-marocain des hommes d'affaires, le premier s'étant tenu au mois de février dernier à Casablanca.

La chambre de commerce mixte algéro-marocaine devrait structurer et organiser les relations de coopération économique entre les deux pays, selon le président de la fédération algérienne des chambres de commerce, Ali Habour, qui s'exprimait à l'ouverture du deuxième forum.

Ali Habour avait, d'ailleurs, appelé les hommes d'affaires algériens à adhérer à cette chambre, dans le but de hâter le développement des échanges et des investissements entre les deux pays.

Pour sa part, le président de la Fédération marocaines des chambres de commerce, d'industrie et des services, Abdelhakim Kemmou avait estimé que "nous escomptions, à travers, la chambre de commerce mixte, et dans le cadre d'une complémentarité bilatérale constructive, consolider les relations économiques et commerciales entre les deux pays, réunir les opérateurs des deux pays autour des intérêts communs, organiser et superviser les relations économiques et commerciales entre les deux pays, échanger les informations, fournir les conseils et faire la promotion de nos produits et enfin régler les litiges éventuels, qui pourraient se produire dans ce cadre".

Abdelhakim Kemmou s'était félicité des résultats du premier forum algéro-marocain des hommes d'affaires, réuni à Casablanca en février dernier, lequel constitue, selon lui, une importante étape dans l'histoire des relations économiques entre les deux pays.

Les hommes d'affaires des deux pays avaient pu constater que les deux pays recelaient d'importantes potentialités et opportunités d'échanges et de partenariat, qu'il y avait lieu de saisir, afin de tenir compte des mutations que connaît la région, avait-il ajouté, s'adressant aux hommes d'affaires des deux pays, dont quelques 130 algériens, représentant à la fois les grandes sociétés nationales et le secteur privé, toutes branches confondues.

M. Abdelhakim Kemmou avait, par ailleurs, présenté à l'assistance les grandes réformes engagées par le royaume ainsi que les orientations économiques du Maroc pour l'année 2005 et les perspectives économiques prometteuses qui se dessinent à l'horizon 2010, date d'entrée en vigueur de l'accord portant création d'une zone de libre-échange (Maroc-Union européenne), qualifiant par ailleurs l'accord de libre échange conclu avec les Etats-Unis de saut qualitatif dans l'évolution des relations économiques maroco-américaines.

Le président de la fédération avait mis en relief également le capital confiance dont jouit le royaume auprès des grandes institutions financières et économiques internationales, ce qui devrait, à ses yeux, encourager les entreprises nationales exportatrices et les investisseurs nationaux et étrangers à s'engager davantage au Maroc.

Son collègue algérien Ali Habour, qui avait pour sa part, présenté à l'assistance un certain nombre d'indicateurs de la situation économique et financière en Algérie, avait affirmé la volonté des opérateurs algériens de relancer la coopération économique avec le Maroc, une coopération qui était auparavant insignifiante ou pratiquement nulle pour "diverses raisons, que nous voulons aujourd'hui surmonter", à l'ère de la mondialisation et des regroupements régionaux.

Il avait plaidé en faveur d'une vision nouvelle de la coopération, qui doit avoir pour objectif la complémentarité économique, en considérant que la page était aujourd'hui résolument tournée.

En 2004, l'Algérie avait exporté vers le Maroc l'équivalent de 200 millions de dollars et en avait importé 187 millions de dollars US, selon Ali Habour, qui avait indiqué que les deux tiers des exportations algériennes étaient constituées des hydrocarbures.

Le forum des hommes d'affaires algériens et marocains devrait se poursuivre, au niveau de rencontres individuelles ainsi que de visites à certains sites et unités industriels à Alger.

Selon Abdelhakim kemmou, le forum devrait se concrétiser par la signature de plusieurs accords commerciaux et de partenariat.

Les hommes d'affaires marocains devraient se rendre jeudi prochain à Oran, pour rencontrer les hommes d'affaires de l'ouest algérien.

Source : MAP

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