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Tanger-Malaga: “Alkantara” entre les chambres de commerce

Partage mutuel des expériences en matière de tourisme, tel est l’un des objectifs du projet Alkantara. Ce projet, entériné la semaine dernière à Malaga, a été signé en février dernier entre la région de Malaga et la Chambre de commerce et d’industrie de Tanger représentée par son président Brahim Dehbi.

Il est doté d’un financement européen total de l’ordre de 7.000.000 de DH et pris en charge dans le cadre de l’Interreg III. Le projet central de ce partenariat reste la mise en place d’un bureau de recherche et de développement touristique dans la Méditerranée occidentale. Il aura pour rôle de promouvoir et de fédérer les initiatives dans le cadre du secteur touristique. Le but recherché est de permettre la mise en place de joint-ventures et surtout de produits et offres communes dans les deux régions. Déjà l’expérience a démarré par un important effort en matière de formation. Une trentaine de professionnels ont d’ores et déjà été formés dans les locaux de la Chambre de commerce de Tanger. Ils devront partir avant la fin de cette année pour Malaga afin de compléter leur recyclage avec des cours pratiques.

Une trentaine de lauréats de l’Institut de tourisme sont en cours de formation à Tanger. Eux aussi devront profiter d’un séjour pratique dans la capitale andalouse. En plus, il sera mis en place un réseau de formation on-line adapté aux exigences des deux rives ainsi qu’un échange d’experts. Le but est de trouver un débouché à l’étranglement actuel de l’offre. La zone de la Costa del Sol arrive en effet à saturation, selon certains professionnels espagnols. Depuis quelques années, le chiffre des arrivées stagne à quelque 8,2 millions de visiteurs. La région du nord du Maroc, celle de Tanger en particulier, lui permettrait d’éponger le surplus de demandes en été et d’éviter le surbooking. Le produit des deux côtés du détroit est similaire du balnéaire. D’un autre côté, la Costa del Sol attire chaque année de plus en plus de ressortissants marocains qui apprécient les formules genre appart-hôtel que la région offre. La mise en place d’offres alléchantes incluant transport et hébergement permettrait sans doute, note un opérateur espagnol, d’attirer encore plus de monde. Même si du côté marocain, le visa d’entrée en Espagne constitue encore un frein.

Le projet entend aussi s’intéresser dans le futur à d’autres secteurs, tels l’industrie et le commerce en favorisant les partenariats. Il est prévu ainsi la mise en place d’un institut de coopération maroco-espagnole dans le domaine de l’entreprise. Il aura pour objectifs d’assister les PME de Malaga et de Tanger et devra assurer la promotion du commerce extérieur maroco-espagnol.


Malaga attend les exposants marocains

Les responsables de la ville de Malaga ont mis les bouchées doubles pour réussir la première foire maroco-espagnole qui devra se tenir du 5 au 9 décembre prochain. Lors de cette foire, il est attendu que plus d’une centaine d’exposants de part et d’autre y participent. Afin de s’assurer une forte présence marocaine, les organisateurs ont assuré réduire de 90% le coût des stands pour les exposants marocains voulant y participer. A noter qu’un bureau permanent de représentation des chambres de commerce du nord du Maroc a été installé au sein du palais des foires et expositions de Malaga. L’objectif est de représenter et de faciliter les contacts avec les hommes d’affaires andalous.

Ali ABJIOU
Source : L'Economiste

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