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PIB: Le taux de croissance devrait atteindre 2,6% en 2005

Le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) prévu pour l'année 2005 devrait atteindre 2,6%, indique le Haut Commissariat au Plan (HCP). Au premier trimestre 2005, la croissance serait marquée par un retournement à la baisse de 4,2% de l'économie primaire, "attribuable à l'anticipation d'une campagne céréalière légèrement inférieure à la moyenne".

Le déroulement récent de la campagne agricole s'inscrit dans une tendance peu favorable à la réalisation d'une production agricole moyenne, retenue pour l'élaboration des prévisions. Selon le HCP, l'évolution de 2,6% du PIB est, en conséquence, susceptible d'une révision à la baisse. "Il serait difficile de se prononcer dans l'immédiat sur l'ampleur de cette révision. D'éventuelles précipitations, dans les jours qui suivent, pourraient atténuer l'intensité de la baisse ainsi anticipée", selon la même source.

Globalement, l'évolution des secteurs hors agriculture se poursuivrait à un rythme relativement moyen de 3%, ce qui tend à situer la croissance du PIB, au premier trimestre 2005, aux alentours de 1,9%. Sur le plan sectoriel, les mines pourraient connaître un certain relâchement, en réaction au ralentissement attendu de la demande en fertilisants, engendré par les prémices d'une consolidation des stocks mondiaux de blé. Le secteur énergétique serait marqué par une décélération de l'activité avec le retour à la normale de la production des unités de raffinage.

L'industrie pourrait connaître, au début de cette année, un retournement à la baisse du rythme de croissance des exportations de la confection et de la bonneterie, avec la fin de l'accord multifibres. S'agissant de l'évolution du secteur du Bâtiment et Travaux publics (BTP), elle serait tributaire du rythme d'exécution des programmes d'habitat social et des travaux d'infrastructure de base. Pour ce qui est de la consommation des ménages résidents, un léger ralentissement du rythme est anticipé pour l'ensemble de l'année 2005, suite à un repli de l'offre des produits primaires. La hausse de la consommation privée, pour l'ensemble de l'année, pourrait s'établir à 4,5% environ.

Concernant l'évolution de la consommation publique, estimée à 5,3% pour l'année 2005, elle reste tributaire de l'effet compensatoire entre la revalorisation des salaires de certaines catégories de fonctionnaires et l'intensité des départs volontaires à la retraite. Au volet des échanges commerciaux avec l'étranger, le commerce mondial et la demande étrangère adressée au Maroc "seraient moins dynamiques qu'en 2004", pour cause de la flambée des cours du pétrole et des matières premières, qui risque de se prolonger au cours de cette année.

Toutefois, la tendance baissière du dollar par rapport au dirham tend à atténuer l'impact du renchérissement des importations sur le solde commercial. De même, une confirmation plus prononcée de la reprise des activités touristiques, enregistrée en 2004, est de nature à conforter les entrées de devises et à contribuer à redynamiser l'économie dans son ensemble, conclut le HCP.

Source : L'Economiste-MAP

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