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Compétitivité : Le Maroc gagne 5 places

Contrairement à ce que laisse penser la contre-performance de ses exportations, le Maroc a réussi en 2004 à améliorer ses performances en termes de compétitivité. Dans le dernier classement du World Economic Forum (WEF), il gagne en effet 5 places, passant de la 61e à 56e place. Il devance ainsi la Turquie logée au 66e rang et l’Algérie au 71e.

La palme d’or revient pour la première fois à la Finlande qui est suivie des Etats-Unis et de la Suède. Une fois de plus, les pays scandinaves caracolent en tête du classement. Ils occupent les 9 premières places parmi les 102 pays inscrits dans la liste. Ils se caractérisent par un excellent niveau de gestion macroéconomique puisqu’ils affichent tous des excédents budgétaires, des niveaux de corruption très faibles. De plus, leurs entreprises opèrent dans un environnement juridique marqué par le respect des contrats et de l’Etat de droit. Pour couronner le tout, ces pays sont également à la pointe dans le domaine de l’innovation technologique. Nokia et Ericsson en sont les porte-drapeaux.

Les pays européens, quant à eux, ont pu améliorer leur classement en raison d’un changement des critères, qui mettent désormais l’accent sur le gaspillage dans les dépenses publiques.

En Asie, Taïwan et Singapour sont les mieux lotis, en quatrième et septième position respectivement. La Corée du Sud chute de la 18e à la 29e place. Quant à la Chine (46e), elle perd encore deux places, en raison d’une dégradation spectaculaire de la qualité des institutions publiques. En revanche, le Japon regagne encore du terrain et monte à la 9e place.

En Amérique latine, le Chili (22e) est le pays le plus compétitif de la région, même s’il fait l’objet de fortes critiques pour sa gestion budgétaire et la forte baisse de confiance dans les responsables politiques. L’Argentine améliore légèrement sa position (74e) alors que le Brésil (57e) continue de pâtir de la crise financière.
La Jordanie est le pays arabe le mieux placé, en 35e position, mais il est handicapé par ses mauvaises performances technologiques. L’Egypte (62e) est en perte de vitesse comparativement à l’année dernière. Par rapport au critère de l’environnement macroéconomique, le Maroc occupe la 46e place, loin derrière la Tunisie (32e) et l’Algérie (40e). Sur ce registre, la Turquie reste relativement à la traîne à la 84e place.
Au niveau de l’état des institutions publiques, là aussi, la Tunisie est le pays le mieux perçu dans la région Mena. Elle arrive au 32e rang, devançant l’Algérie (40e) et au Maroc (46e).

Enfin, sur la base de l’indice technologique, l’ensemble des pays de la région accuse un net retard. Cependant, la Turquie monte à la 52e position face à la Tunisie (58e), le Maroc (74e) et l’Algérie (98e). Ce qui ne fait que confirmer le net retard des entreprises marocaines en matière d’innovation et de recherche & développement et leur forte dépendance à l’égard de la technologie occidentale.

A préciser que l’indice de croissance de la compétitivité globale du WEF intègre à la fois la qualité de l’environnement macroéconomique, l’état des institutions publiques du pays et l’importance de la technologie dans le développement économique. Ces facteurs constituent les trois piliers de l’indice de croissance global. Ils font d’ailleurs l’objet d’indices spécifiques qui donnent également lieu à un classement mondial et permettent d’affiner l’analyse des performances des pays.

Mouna KABLY
Source : L'Economiste

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