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Casablanca : La pompe à fric

Locomotive de l’économie marocaine, Casablanca concentre l’essentiel des richesses du pays. C’est à la fois sa force et ses faiblesses. Tour d’horizon.

Il n’ y a rien de plus trivial que Casablanca, cette ville miracle attire depuis toujours les convoitises. La forte concentration des activités industrielles dans la région du Grand Casablanca est une donnée historique et qui est fortement liée à sa situation géographique. Son statut de capitale économique est le fruit de plusieurs années de dynamisme commercial et industriel. Le problème se pose toutefois quant à la nature de ces convoitises qui ont été assez souvent insidieuses !

Pas besoin de rappeler la place que la métropole occupe dans l’économie du pays. C’est la première zone portuaire du Maroc avec 60% des échanges commerciaux du Maroc. Elle est le premier pôle industriel avec 38% des établissements industriels du pays. Elle est la première place financière avec 30% du réseau bancaire et la totalité des sièges des banques et assurances. Elle draine 50% de la valeur ajoutée. Elle se fait cible de quelque 48% des investissements.

Du point de vue emploi, Casablanca, à elle seule assure le pain quotidien de 46% de la population active du Maroc. Elle est encore et plus que jamais une région propice aux affaires. Elle continue de présenter un attrait naturel, et un dynamisme favorisé par un aéroport actif et un réseau routier et ferroviaire d’un assez bon niveau.

Ceci étant la ville, tout autant bien que sa région, présente un attrait indéniable pour les investisseurs en offrant des infrastructures aux standards internationaux.

Elle concentre déjà une grande partie des sièges de multinationales et des projets de développement. Mis à part son rôle de locomotive pour l’économie marocaine, Casablanca ambitionne d’être l’un des premiers pôles touristiques du Royaume d’ici 2012.

Cette place en or de la métropole se doit de rentrer en conformité avec une exploitation rationnelle et les nouveaux standards de gestion urbaine. C’est partant de cela que la ville a connu une véritable réorganisation et la mise en place d’une nouvelle structure; l’objectif étant de répondre à un souci d'efficience en terme de gestion. Cet organigramme s’appuie sur six directions centrales dont trois sont régionales et trois autres préfectorales. De son côté, la ville de Casablanca a procédé également à une refonte de son organisation autour de six directions centrales qui prennent en compte une nouvelle approche unifiée de la ville, l’objectif étant de mettre l’administration comme les élus aux écoutes des problèmes de la ville, afin de mieux répondre aux attentes des Casablancais.

Dans ce nouveau visage de l’organigramme de la ville, il faut noter la place prise par la direction des Affaires économiques et des Services concédés. Cette direction est structurée en quatre divisions. La première est celle des autorisations commerciales, elle-même regroupant deux services : le service Enquêtes et le service contrôle des établissements classés. La seconde division est celle du transport et suivi des concessions, qui se déploie en quatre services : le service Contrôle des concessions et suivi de la gestion déléguée, le service Eau et assainissement, le service Gare routière et taxis et enfin le service suivi de la concession éclairage public.

La troisième division est celle concernant l’Environnement. Elle chapeaute trois services: études environnementales, gestion de la décharge publique et suivi des Concessions collecte. La quatrième division et la dernière est celle des activités commerciales. Elle regroupe trois services, à savoir : marché de gros, zones activités économiques et suivi de la gestion déléguée des abattoirs. Les Casablancais tablent sur ce nouveau visage de leur ville. Sera-t-on réellement aux écoutes de leurs besoins ?

Karima Wahabi
Source : Aujourd'hui le Maroc

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