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La fin des quotas textiles, "un séisme" pour le Maroc

L'élimination des quotas textiles représente un "séisme" pour le Maroc, où plusieurs dizaines de milliers d'emplois sont menacés, a jugé un responsable du secteur.

La fin des quotas textiles intervenue au 1er janvier représente "un bouleversement, un véritable séisme", selon Karim Tazi, le secrétaire général de l'Association marocaine de l'industrie textile et de l'habillement (AMITH). "Cela contraindra des industries du textile à mettre la clé sous le paillasson", a assuré M. Tazi dans un entretien au quotidien Aujourd'hui le Maroc publié lundi.

Face au déferlement des importations chinoises et indiennes, "le Maroc risque de perdre 30 à 40% du marché européen", a indiqué Karim Tazi, précisant que ce pourcentage pourrait atteindre les 50%.

Plus d'un tiers des 200.000 emplois dans le secteur du textile sont menacés, assure Aujourd'hui le Maroc, selon lequel le royaume "s'apprête à affronter l'une des crises les plus graves de son industrie".

Les Marocains doivent désormais entrer en compétition avec les industriels chinois et indiens, "connus aussi bien pour le grand volume de leur exportations que pour les prix très bas" qu'ils pratiquent, précise le journal.

"Il faut que nos industriels puissent abandonner le système traditionnel des sous-traitances (...) et s'adonnent à de nouvelles filières, notamment à la confection de haute qualité", ajoute Aujourd'hui le Maroc.

Outre la concurrence des produits asiatiques, les professionnels du textile marocain craignent la concurrence américaine suite à l'accord de libre-échange conclu avec les Etats-Unis en 2004.

Selon cet accord, les importations de textiles et de vêtements pourront se faire à taux zéro (sans droit de douane) si elles respectent les règles d'origine visant à promouvoir l'utilisation de fibres et produits américains et marocains.

Source : AFP

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