Report de Renault Tanger: Chami dément

L'information, diffusée en «exclusivité» sur l'édition en ligne du journal français «L'Usine Nouvelle» qui cite des sources internes et un haut-responsable de l'alliance Renault-Nissan, faisait part de l'intention du constructeur français de retarder l'entrée en service de son complexe industriel. «Ce site qui devrait produire 200.000 véhicules par an dès 2010 ne verra pas le jour à la date prévue», rapporte le journal. Ce qui n'a pas manqué de couper le souffle à plus d'un de ce côté-ci de la Méditerranée.

Et il y a de quoi ! Notamment lorsqu'on sait qu'il s'agit d'un investissement colossal de 600 millions d'euros et qu'une série de démarches ont déjà été entreprises en vue de la mise en place de l'unité Renault sans oublier tout ce que cela représente comme opportunités pour le marché marocain de l'emploi. Ce complexe, dont la mise en service est prévue normalement pour 2010, doit en effet conduire à la création de 6.000 emplois directs et près de 30.000 indirects, comme le précisait l'Alliance dans l'un de ses communiqués. «L'Usine Nouvelle» explique la «décision» du constructeur par les contraintes qui pèsent ces temps-ci sur le marché de l'automobile au niveau international. Et les journalistes vont encore plus loin. «Si le projet marocain n'est pas remis en cause dans son ensemble, ce retard va impacter les équipementiers qui auraient choisi de suivre Renault-Nissan dans l'aventure». Et ils sont nombreux. Des craintes que le ministre de l'Industrie rejette en bloc en les qualifiant de pure «bêtise». D'après Chami, en effet, «un comité de pilotage a été tenu il y a une quinzaine de jours et nous avons eu la certification de Carlos Ghosn -himself- que Renault continuait en -full stay- au Maroc. Les activités du groupe ont effectivement été réduites ans d'autres pays, mais pas au Maroc». Le message est donc clair, à moins que...

Meriem Allam
Source: Le Soir Echos