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Deux licences TV et cinq radios pour le Maroc en novembre

Dernière ligne droite pour la 2e vague des licences audiovisuelles! Quatre appels à concurrence ont été lancés, à compter du 11 août, par la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca): deux télévisions et cinq radios.

Au plus tard, «les candidats devront déposer leurs dossiers le 13 octobre à 18 heures», d’après les termes de l’appel à concurrence. Le «verdict» final «va certainement tomber en novembre et au pire des cas en décembre», précise une source.

Le recours à l’appel à concurrence intervient suite à la session plénière des sages du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA), tenue le 7 août. En principe, c’est l’appel à manifestation d’intérêt qui prévaut. Mais en cas de pluralité de demandes, «ayant pour objet notamment un même service ou une même zone géographique», une telle procédure s’impose à la Haca. Cette obligation est consacrée par l’article 24 de la loi 77-03 relative à la communication audiovisuelle.

Ceci laisse deviner qu’il existe bel et bien des opérateurs qui ont misé sur les mêmes créneaux.

Rappelons que dans un premier temps la Haca s’est d’abord prononcée sur la recevabilité des demandes ayant été déposées avant la mi-juillet. Dès le début, un nombre élevé de projets étaient en lice: une cinquantaine de radios et 11 TV. Le CSCA n’en a retenu que 22 pour les licences radio et 8 pour la télé. Ces chiffres donnent un avant-goût des enjeux de cette 2e vague de licences, d’autant plus que seulement sept licences seront octroyées.

L’on compte de façon plus détaillée deux télés et une radio à vocation nationale.

Par ailleurs, les radios régionales seront renforcées par quatre nouvelles licences. Deux d’entre elles ciblent huit bassins d’audience: le Grand Casablanca, Rabat, Fès-Meknès et Pré-rifain, Nord, Rif, Oriental, Centre et Plateau des phosphates et Tadla.
Les 3e et 4e licences radio se limitent en revanche à six bassins d’audience: Rabat, Grand Casablanca, Marrakech, Haut Atlas et Abda, Souss Massa, portes du désert (Errachidia, Ouarzazate, Zagora...) et les provinces sahariennes (Laayoune, Dakhla, Smara...). A noter que le Maroc compte au total 12 bassins d’audience. Les opérateurs retenus pour les radios locales devront s’engager à assurer un minimum de couverture: 80% de la population et 66% du territoire.

Tournant
La 2e génération des licences audiovisuelles va vraisemblablement se démarquer. La Haute autorité de communication audiovisuelle prépare actuellement une formule relativement nouvelle des cahiers des charges. «Une commission interne tient des réunions permanentes depuis un peu plus de 8 mois et planche sur un lifting juridique des cahiers des charges», commente une source. Il s’agit d’éviter de retomber dans les écueils juridiques (dispositions vagues, difficiles à appliquer...) de ceux de la 1re vague de licences. Il va falloir définir, par exemple, «les caractéristiques d’une émission économique ou encore les règles de diffusion des programmes relayés». Ces derniers sont des émissions produites par d’autres opérateurs médias (TV ou radios) et diffusées par d’autres stations ou chaînes TV. «Il va falloir donc déterminer leur volume et les horaires de diffusion», explique-t-on auprès de la Haca.

Certaines dispositions des futurs cahiers des charges seront élaborées selon les offres retenues. C’est précisément le cas «des obligations générales de l’opérateur» qui réglementent notamment «la promotion de l’œuvre audiovisuelle marocaine» ou encore «la durée des émissions et les caractéristiques générales de la programmation». Par ailleurs, l’audition des candidats sera déterminante dans l’octroi des licences.

Le Conseil va les départager selon la pertinence de leurs dossiers: concept et programmation, plateformes techniques, ressources humaines, visibilité économique et financière.

Le premier critère contient par exemple des éléments comme la contribution à la création artistique et la production audiovisuelle marocaine, la cohérence entre le concept, la programmation et le public cible...

La disponibilité des fréquences hertziennes va également jouer. Car elles sont aussi une ressource rare. C’est pourquoi la Haca parle «d’optimisation». Il va falloir donc accorder les fréquences tout en anticipant les besoins futurs du marché. Et en se basant sur le principe d’une utilisation juste et équitable. Ce qu’un conseiller a résumé en parlant «d’apporter un plus pour éviter les redondances» ou encore «généraliser la libéralisation».

Cinq ans après sa création, le régulateur audiovisuel veut capitaliser sur cette première expérience. «Car la 1re vague de licences n’a pas profité à tout le Maroc».

Des écarts existent lorsqu’on sait que la région orientale n’a pas sa radio. Pourtant, sa superficie (82.820 km2) dépasse celle de la Belgique ou de la Hollande. Quant à la léthargie des chaînes publiques, elle se passe de tout commentaire.

Source: L'Economiste

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