Tanger: Nouvelle aérogare pour Ibn Battouta

Cette réalisation, sur une superficie de 12.000 m2, va permettre un accueil et un transit des passagers plus confortable, selon l’ONDA. Mieux encore, elle offrira un plus en matière de sécurité en permettant la séparation des vols domestiques et internationaux, ce que l’ancienne aérogare ne permettait pas. Autre nouveauté, le parking avions permettra le traitement de trois moyen-courriers simultanément, en plus d’un parking pour véhicules de 360 places.
L’aérogare aura nécessité un investissement de près de 233 millions de DH, selon l’ONDA, dont 161 pour la seule bâtisse et le reste pour les infrastructures et les équipements.

Dès maintenant, la capacité totale de l’aéroport de Tanger peut être multipliée par trois en passant de 450.000 à 1,5 million de passagers par an. Une capacité largement suffisante pour contenir le trafic, selon les responsables aéroportuaires qui ont souligné que l’ancienne aérogare accusait des faiblesses en période de pointe.

D’autre part, les projections de l’Office national des aéroports ont montré une rapide croissance du trafic sur Tanger. Pour le dernier trimestre de 2007, la croissance a été de 20% par rapport à 2006. Le trafic réalisé en 2007 a été de 375.000 passagers, soit 80% de la capacité totale.

L’évolution prévue du trafic, selon l’ONDA, sera de 700.000 passagers en 2012 et de 1,1 million en 2015. Des prévisions qui risquent d’être dépassées vu le développement actuel de la région et les infrastructures prévues, TangerMed à titre d’exemple. D’autre part, les compagnies low-cost ont découvert la ville et la destination. Des lignes directes sur Madrid ont été lancées en février dernier, d’autres sont prévues pour 2009.

A noter que la piste d’atterrissage de l’aéroport ne sera pas modifiée. D’une longueur totale de 3.500 mètres sur 45 de large, elle est apte à accueillir tout type d’avion, même les gros porteurs genre 747. Ses équipements seront par contre mis à niveau. Il s’agit d’améliorer les capacités d’atterrissage en passant d’instruments de la catégorie I à la catégorie II.

Un des points auquel il est prévu d’apporter une solution radicale est le traitement des bagages, maillon faible de l’actuelle aérogare.
L’attente atteignait l’heure et demie entre la descente de l’avion et la sortie des bagages. Le manque d’équipement et l’absence de signalisation des vols sur les bagages compliquaient encore la situation: on est actuellement en train d’y remédier.

Ali Abjiou
Source: L'Economiste