Le taux de chômage recule à 10,9%

Elle passe ainsi à 1,193 million de personnes contre 1,301 million à la même période de l’année dernière, soit une baisse de 8,3%. Le nombre de chômeurs tombe de 1,106 à 1,044 million en milieu urbain, ce qui correspond à un taux de chômage de 17,5% (19,1% au 3e trimestre 2003). Même tendance dans le rural où la population en chômage est passée de 195.000 à 149.000 personnes sur la période, soit 46.000 en moins. Dans la campagne, le taux de chômage ressort ainsi à 3% contre 4,1% au 3e trimestre 2003. Au niveau national, le chômage touche 10,9% de la population active contre 12,3% à la même période de l’année dernière.

«L’évolution du taux de chômage s’inscrit dans une tendance baissière depuis le 1er trimestre 2004», souligne le Haut Commissariat au Plan où il avait atteint 12,5%. Le trimestre suivant, il avait reculé à 11,6 %. Mais par rapport au même trimestre de l’année dernière, il s’agissait d’une hausse de 0,4 point. Le marché du travail a connu entre les 3e trimestres 2003 et 2004 une amélioration «marquée par une hausse de l’offre de travail». Celle-ci résulte d’une augmentation d’environ 5,9% de la population active occupée âgée de 15 ans et plus, explique le HCP.

Cette population a atteint 10,994 millions de personnes, en hausse de 3,9% en comparaison au 3e trimestre 2003. Une évolution attribuée aussi bien au milieu urbain (3,4%) qu’au rural (4,6%). Le taux d’activité, qui s’est accru beaucoup plus en zone rurale qu’urbaine, ressort à 50,9% contre 50,2% un an auparavant. Rappelons qu’au deuxième trimestre 2004, cet indicateur était de 52,1%. Sur la période juillet-septembre 2004, l’économie aura créé 521.000 postes dont 265.000 dans la campagne. Plus d’un tiers de ces emplois sont non rémunérés puisque occupés par des aides familiales et apprentis.

En revanche, un peu plus de la moitié sont des emplois salariés. En milieu urbain, précise le HCP, l’évolution de l’emploi est essentiellement liée à l’accroissement des effectifs dans le secteur secondaire (+8,1%). Viennent ensuite les services avec une hausse de 6,1% et enfin les BTP (3,1%). L’amélioration du marché du travail en milieu urbain a touché aussi bien l’emploi salarié qui enregistre une progression de 8,2% que l’auto-emploi (2,7%).

Ce dernier est attribué essentiellement aux unités de production non agricoles et l’informel, est-il souligné. Pour sa part, l’emploi public urbain se sera amélioré de 5,3%. Dans les campagnes, environ 30% des emplois créés relèvent du secteur agricole dont les effectifs se sont accrus de 6,7%.

Source : L'Economiste