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Marocains du monde : Vivre ailleurs et penser ici et maintenant

La cinquième édition des intégrales de l’investissement a choisi cette année de s’intéresser aux membres de la diaspora marocaine en tant qu’ambassadeurs économiques du Maroc. L’initiative mérite que l’on s’y arrête.

Ils sont certes éparpillés à travers le monde, mais lorsqu’ils se réunissent, ils dégagent une force économique et sociale impressionnante. Le ministre de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies ne s’y trompe pas. Pour lui, le Marocains résidant à l’étranger doivent accompagner le développement du Maroc. Ils doivent aussi, insiste-t-il, devenir les ambassadeurs de leur pays.

Ambassadeurs, certes, puisque c’est ainsi que les Intégrales de l’investissement conçoivent désormais leur rôle. Une grande rencontre a eu lieu les 13 et 14 décembre à Skhirat, pour en discuter et pour dégager des moyens de parvenir à cet objectif. Tous les participants étaient d’accord pour inviter les membres de la diaspora marocaine à se mettre à contribution et se mobiliser pour le développement de leur pays d’origine.

Le rencontre a été une excellente initiative non seulement parce qu’elle a pu réunir sous le même toit, celui du prestigieux centre de conférences de Skhirat une belle brochettes de compétences marocaines d’envergure internationale, mais surtout parce qu’elle a permis de faire le point sur une réalité de plus en plus manifeste : Le Maroc regorge de potentialités dont le savoir agit au cœur des secteurs les plus dynamiques de la croissance mondiale.

Hassan Abouyoub, ambassadeur itinérant du Maroc et président du comité scientifique des Intégrales de l’investissement a pu, à la clôture des travaux, afficher une satisfaction bien justifiée. Il a constaté de visu à quel point, les Marocains restent disposés à s’impliquer dans le processus de développement du pays. Ce sera le même sentiment chez Hassan Bernoussi, celui par qui les Intégrales sont arrivées et se sont développées.

Pour plus d’efficacité, les Intégrales, et c’est cela leur grand intérêt, ont permis un dialogue directe et sans interposition entre de jeunes compétences portant un grand potentiel d’investissement et de grandes institutions dirigées par des hommes qui croient que les compétences existent et qu’il faut juste les motiver et les intéresser.

La Caisse de dépôt et de gestion (CDG), la BMCE, Attijari Wafabank... ont tous mis à contribution et affiché leur disposition à accompagner toute initiative porteuse de richesses pour le pays.

Tous les participants ont reconnu l’apport de la diaspora marocaine et le ministre de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies est le premier à le faire. A juste titre d’ailleurs, puisque lui-même appartient à cette catégorie industrieuse et dynamique. Pour lui, la diaspora marocaine, « quand elle trouve l’espace pour s’exprimer, accomplit et réussit de merveilleuses réalisations ». Il faut donc que cette diaspora trouve l’opportunité de le faire. La cinquième édition des Intégrales leur a ouvert la voie.

Les enjeux sont évidemment très grands. Le Maroc a besoin de la moindre ressource pour assurer un développement devenu de plus en plus délicat aujourd’hui, mais dont les voies sont plus clairement tracées. Il n’y a pas trente six manières d’y parvenir, la mondialisation ne laisse pas beaucoup de temps aux tergiversations. L’essentiel c’est que ce n’est pas impossible. Le Royaume a des cartes à jouer puisque disposant de la ressource la plus importante, les femmes et les hommes qui ont accumulé non seulement le savoir, mais cet esprit d’initiative sans lequel rien ne peut être fait et surtout une combativité acharnée.

Il y a quelques années, les compétences exerçant à l’étranger mettaient le manque flagrant de droits de l’homme au Maroc au premier des motivations de leur décision de ne pas rentrer. Aujourd’hui, ils sont venus, ils ont discuté des moindres détails et personne n’a évoqué cette question. Bien sûr, certains ont parlé de la corruption, ils l’ont d’ailleurs fait sans complexe.

L’essentiel est que les Intégrales ont réalisé leur objectif de créer le réseau des Marocains du monde. Cette structure est conçue comme un dispositif de diplomatie économique au service du développement du Maroc.

Avec ses 23 membres fondateurs, ce réseau international a pour mission de mobiliser les citoyens marocains du monde autour de la promotion économique de leur pays d’origine, sensibiliser les investisseurs étrangers sur la situation réelle du Maroc et attirer des projets de grande envergure. Le travail peut donc commencer.

Hakim Arif
Source: Le Reporter

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