Menu

Méditel: Changement de gouvernance

Il s’agit de l’une des plus importantes résolutions prises par Méditel, depuis sa création en 1999. «Le prochain directeur général sera marocain et justifiera d’une expérience internationale auprès des investisseurs et des marchés financiers». Ainsi en a décidé le conseil d’administration, réuni vendredi 9 novembre à Casablanca, sous la présidence de Othman Benjelloun (voir L’Economiste du 12 novembre 2007). Un portrait robot qui laisse entrevoir déjà un cadre issu du groupe BMCE bank, «tout au moins, quelqu’un du monde de la finance marocaine», commente sous couvert de l’anonymat l’entourage de la direction générale de Méditel. CDG, Finance.com, RMA Watanya…

Pour l’heure, rien ne filtre du cercle officiel. Mais, une source proche du dossier confie que «les tractations ont déjà commencé» et que le remplaçant de Inigo Serrano, remercié par les actionnaires, devrait être connu dans les prochaines 48 heures. On se positionne déjà au sein des différents actionnaires du groupe marocain. On est bien loin du temps où le focus de l’entreprise était exclusivement mis sur le business. Normal, quand on sait qu’en 7 ans, le second opérateur a grignoté, selon ses chiffres, le 1/3 du marché et porté son chiffre d’affaires à 5 milliards de DH en 2006.

Renforcement des fondamentaux
L’autre certitude porte sur le départ tant annoncé du vice-président commercial de Méditel. Moncef Belkhayat, démissionnaire, que l’on disait successeur potentiel de Serrano, ne prendra pas la direction générale de l’entreprise. En tout cas pas pour tout de suite, car il est pressenti en tant qu’administrateur au sein de ce même conseil, qui a d’abord pris acte de sa démission. Ceux qui prédisaient un avenir sombre à Belkhayat ont apparemment tout faux. Le communiqué de presse rendu public à l’issue du conseil précise que son président «a remercié Moncef Belkhayat pour sa contribution au développement de l’entreprise».

Il y a eu vraisemblablement accord entre les membres du pacte d’actionnaires portugais, espagnols et marocains. Car, les textes régissant ce pacte donnaient le périmètre de la direction générale à un cadre de Telefonica, donc à un Espagnol. Depuis le début de l’exploitation, en 2000, trois cadres espagnols se sont succédé à la direction de l’entreprise. A noter que les trois parties composant ce pacte détiennent chacune environ 1/3 du capital de Méditel (32,18% pour Portugal Telecom et autant pour Telefonica).

Par ailleurs, la question de l’introduction en Bourse du 2e opérateur téléphonique n’est plus désormais qu’une affaire de réglage de dernière minute. D’ailleurs, il a été clairement dit, lors du conseil, que le prochain DG sera investi de la mission de contribuer au renforcement des fondamentaux financiers de l’opérateur. En 2005 déjà, Miguel Menchen, prédécesseur du DG sortant, affirmait que le pacte d’actionnaires prévoit l’introduction en Bourse dès que l’entreprise sera bénéficiaire. Les paris sont lancés d’autant plus que les comptes de Méditel ont viré au vert en 2006.

Source: L'Economiste

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com