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Atlas Blue engage la bataille du charter

Le démarrage officiel de la compagnie low-cost de Royal Air Maroc a bel et bien eu lieu à la date prévue, le 31 octobre. La phase antérieure correspondait à un «prédémarrage destiné à mettre en place les structures de la compagnie», expliquent les responsables d’Atlas Blue.

Avec six avions de type Boeing 737-400 appartenant à la flotte de la maison mère, Royal Air Maroc, la société assure 70% de ses vols en charter et 30% en vols réguliers. L’activité charter de RAM a été en totalité transférée à Atlas Blue, ce qui lui assure théoriquement une charge de près d’un million de passagers.

Un tiers de l’activité consistera en des vols réguliers dont la plupart ne figurent pas encore au programme. Sur la France, principal marché émetteur de touristes vers le Maroc, ce ne sont pas moins de 13 dessertes qui seront programmées. Les villes sélectionnées correspondent à des destinations que le Maroc entend développer sur le plan touristique.

Pour l’instant, Atlas Blue assure la liaison entre Marrakech et Lyon en vols réguliers trois fois par semaine. Toulouse et Bordeaux devraient être desservies dès le début de l’année prochaine. La compagnie exploitera également des liaisons sur la Belgique, l’Angleterre, l’Italie et l’Allemagne. «Les marchés étrangers desservis par Atlas Blue correspondent à ceux auxquels la vision 2010 accorde la priorité», soutient Zouheir Elaoufir, président du directoire. Ce qui explique également que 80% des ventes devraient s’effectuer avec des tour-opérateurs étrangers.

Ce sont les prévisions sur lesquelles tablent les responsables.
En attendant une montée en charge de ses ventes par Internet, la compagnie devra faire avec les coûts de distribution semblables à ceux des transporteurs classiques (excepté aux Etats-Unis où l’e-ticketing représente la moitié des ventes des billets d’avion).

Au départ du Maroc, un centre d’appels a été mis en place. Il permet de réserver et aussi d’acheter un billet avec une carte de crédit marocaine, le site ne permettant l’achat qu’avec des cartes bancaires internationales. Atlas Blue n’abandonne pas pour autant le circuit traditionnel de commercialisation. Le premier point de vente (agence) aux couleurs de la compagnie ouvrira ses portes ce mercredi 10 novembre à l’aéroport de Marrakech. Un réseau d’agences de voyages partenaires complètera le circuit. «Nous avons sélectionné les agences qui nous semblaient les mieux structurées et disposant de la plus large couverture nationale», ajoute Elaoufir. Un terminal dédié à Atlas Blue devrait lui aussi être opérationnel avant la fin de l’année.


Internet, pas tout de suite

Le réseau de distribution est quasi similaire à celui des transporteurs low-cost qui existent à travers le monde. Leurs ventes se font essentiellement en ligne -jusqu’à 95% du chiffre d’affaires- pour comprimer les coûts d’exploitation. Mais dans le cas d’Atlas Blue (le site est opérationnel depuis le 27 octobre), le challenge n’est pas gagné car le réflexe d’achat par Internet n’est pas encore ancré dans les habitudes des consommateurs marocains.

Amale DAOUD
Source : L'Economiste

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