Menu

Theolia investi dans l'éolien au Maroc

Koudia Al Baïda change de main. Le plus grand parc éolien du Maroc, géré par la Compagnie éolienne du détroit (CED), dans la région de Tétouan, tombe dans l’escarcelle de Theolia, groupe français de production d’électricité à partir d’énergie renouvelable. C’est EDF, le groupe tout aussi français, qui a cédé ses parts, soit 84,5% du capital de CED. Le reste étant détenu par BNP Parisbas et le cabinet d’ingénieurs-conseil Germa.

Contacté depuis le Maroc, le repreneur est resté discret sur le montant de la transaction. Jean-Marie Santander, président-directeur général, de Theolia, qui ne cache pas l’ambition de son groupe de conquérir les marchés émergents, sera d’ailleurs présent à Casablanca le 20 septembre pour présenter ses projets. Le groupe annonce même la création d’une sous-holding dédiée à ces pays, Theolia Emerging Markets, spécialisée dans le développement de l’énergie éolienne et solaire.

L’acquisition de CED est son premier exploit. «Theolia bénéficiera du contrat convenu avec l’Office national de l’électricité qui s’est engagé à racheter l’ensemble de la production d’électricité, pendant encore 12 années, à un tarif prédéfini», précise un communiqué de Theolia.

Avec une capacité installée de 50,4 MW et opérationnel depuis l’année 2000, le parc, Koudia Al Baïda, est la plus importante installation de ce type en Afrique. Situé sur le bassin éolien Abdelkhalek Torres, qui compte aussi un parc modèle de 3,5 MW, exploité par l’ONE, Koudia Al Baïda produit quelque 190 GWh d’électricité éolienne par an, grâce à 84 aérogénérateurs de la catégorie des 600 kW. Cette production correspond à l’équivalent de la consommation électrique de près de 400.000 habitants, soit une ville comme Tétouan.

Le montant d’investissement d’environ 550 millions de DH dont près de 70% correspond aux aérogénérateurs confiés à l’entreprise danoise Vestas, leader mondial du marché, a été financé à hauteur de 30% par CED. Le reste du financement ayant été assuré par la Banque européenne d’investissement, Proparco, et un pool bancaire dont le chef de file est le Crédit Agricole et Indosuez. Le génie civil et les tours ont été assurés par des entreprises locales telles que Sogéa/EMT, et l’électricité par la multinationale Alstom-Nexans. La maîtrise d’oeuvre a été confiée à Germa.

Le Maroc a affirmé depuis longtemps sa volonté de devenir un des hauts lieux de l’énergie éolienne dans le monde. L’option se justifiant par l’important potentiel éolien et solaire, la nécessité de réduire la dépendance énergétique et l’intérêt croissant des investisseurs. L’énergie verte représente un potentiel de 6.000 MW.

Source: l'Economiste

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com