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La dispute des voyagistes continue

Les voyagistes casablancais espèrent déclencher des élections pour la présidence de la Fédération nationale des agences de voyages du Maroc (FNAVM). Selon son vice-président, Rachid Barmaki, une assemblée générale extraordinaire pourrait être, à cet effet, convoquée dès la rentrée. «Nous laisserons les vacances passer avant de bouger», soutient-il.

L’Association des agences de voyages de Casablanca a annoncé sa couleur lors du conseil d’administration de la Fédération, le 21 juillet dernier. «Nous n’avons pas validé l’ordre du jour car les points que nous jugeons importants n’y apparaissaient pas. Nous avons réclamé la tenue d’une AGE et nous nous sommes retirés», raconte-t-il.

La rencontre du bureau national des voyagistes ne semble donc pas avoir réduit la crise qui secoue actuellement l’activité. Les voyagistes casablancais avaient, le 9 juillet dernier, décidé de retirer leur confiance à Fouzi Zemrani, président de la FNAVM, et de suspendre provisoirement leur adhésion à la Fédération.
C’est la nouvelle méthodologie de répartition des quotas pour le pèlerinage qui est à l’origine du conflit.
En tout cas, c’est la goutte qui a fait déborder le vase. La FNAVM attribue maintenant le nombre de visas en fonction de la résidence géographique des pèlerins. L’AVC s’y oppose, car cette «répartition ne laisse pas le choix au client d’acheter le forfait qui correspond le mieux à ses attentes».

L’association casablancaise a depuis créé un comité indépendant pour gérer les frais de gestion et d’encadrement. «Nous avons tout de même payé les cotisations pour le fonds de garantie de la Fédération», fait remarquer Barmaki. Ce fonds, qui tient lieu d’assurance au pèlerin en cas de défaillance de son agence, est obligatoire. «Mais cet argent, à notre avis, n’est pas géré de manière responsable», avance-t-il.

De son côté, la FNAVM a tenu à réaffirmer sa légitimité par voie de communiqué, la semaine dernière. «Il faut signaler que les débats pour la réélection du président comme pour la modernisation des statuts ont abouti, voici un an, à des votes unanimes confortant ainsi la pleine représentativité de la Fédération», peut-on lire.

Quoi qu’il en soit, l’AVC assure fermement que les pélerins peuvent se consacrer sans souci à leur voyage spirituel. «Personne ne subira les conséquences de nos différends», promet le vice-président de l’AVC. Même son de cloche du côté de la Fédération, dont le récent communiqué appelle «toute la profession à se mobiliser pour assurer la complète réussite du pèlerinage de cette année afin de réunir les conditions lui permettant de consolider et, surtout, d’accroître ses parts de marché dès l’année prochaine».

La méthode 1.428

L'OPÉRATION Haj 1.428 compte au total 7.721 pèlerins qui doivent se rendre à La Mecque par le biais d’une agence de voyages. Le nouveau modèle de répartition des quotas prend en compte la densité régionale des pèlerins et non plus le nombre d’agences. Chaque région se voit attribuer un quota qui est ensuite divisé entre les voyagistes. Cette année, 274 agences avaient présenté leur candidature au ministère, dont 231 avaient été retenues.

Marie-Hélène GIGUÈRE
Source : L'Economiste

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