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Cinéma: Une stratégie de promotion d’ici 2020

Ce n’est pas du cinéma! Une stratégie nationale pour le cinéma marocain à l’horizon 2020 a été adoptée le 25 juillet à Rabat, lors d’une réunion du Premier ministre Driss Jettou avec les professionnels du septième art.

C’est Nabil Benabdellah, porte-parole du gouvernement qui l’a annoncé. Les professionnels du cinéma pourront s’estimer heureux ou du moins se réjouir de l’intérêt porté par le gouvernement pour ce secteur qui a longtemps été relégué au dernier rang. Ainsi, cette stratégie nationale se veut très ambitieuse. Il s’agira de promouvoir le cinéma marocain. Oui mais comment? «A travers la production de 40 films par année à l’horizon 2020 en dépassant le volume de 200 millions de DH par an pour les productions internationales tournées au Maroc», rapporte le porte-parole du gouvernement. En tout cas, pour Ouarzazate, c’est déjà en cours.

Rappelons que la ville est dotée dorénavant d’une formation adéquate dans le domaine du cinéma. D’ailleurs, une stratégie est en cours pour mettre à niveau les structures de la ville en vue de faire face à la concurrence. Pourquoi pas si l’on sait qu’en 2005, l’industrie du cinéma avait généré plus de 1 milliard de DH de revenus pour la ville. Pourtant, ce ne sont pas les premières tentatives de réanimation de ce secteur. La dernière démarche était prolifique puisqu’elle avait permis de doper le fonds d’aide au secteur.

Il est alors passé de 30 à 50 millions de DH. Cela signifie qu’il faut fournir de réels efforts pour mettre à niveau la production nationale. Déjà, jusqu’au mois de juin, celle-ci a atteint près de 14 nouveaux films par an et la moyenne pour les longs métrages est de 10 à 12 par an (www.leconomiste.com). De leur côté, les chaînes nationales font de leur mieux pour atteindre les quotas fixés dans leur cahier des charges en termes de production de programmes. Cependant, le piratage reste le pire cauchemar du cinéma.

D’ailleurs, lors des premières Assises nationales de la production audiovisuelle tenues en juillet 2006 (www.leconomiste.com), des recommandations avaient été adoptées et qui concernaient notamment la mise en place d’une charte pour protéger la production nationale.

A côté de cela, la stratégie prévoit également d’autres mesures pour faire face à certaines contraintes qui obstruent le développement du cinéma. Ainsi, il est question de lutter contre les contraintes de la distribution et la fermeture de salles de cinéma par la construction de salles pluridisciplinaires dans plusieurs villes du Royaume. Rappelons à cet effet que le nombre de salles de cinéma est insuffisant et qu’à l’exception des grandes salles connues, les autres sont vétustes. Par ailleurs, il existe dans le pays des instituts spécialisés dans la formation des métiers de l’audiovisuel. Pour étoffer l’offre, Jettou a donné son accord pour la participation de l’Institut national des postes et télécommunication (INPT) au projet qui vise la création d’un Institut supérieur des métiers de l’audiovisuel et du cinéma (GIP FORMAC). A cette occasion, des représentants des diverses institutions du domaine du cinéma étaient présents, notamment le Centre cinématographique marocain (CCM) et des chambres marocaines des producteurs de films.

En tout cas, le Maroc semble sur la bonne voie. Il n’y a qu’à voir les prix récoltés lors de festivals internationaux. Peut-être qu’il sera le Hollywood de l’Afrique dans quelques années.

Sara BADI
Source : L'Economiste

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