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Quelles options énergétiques pour le Maroc à l'horizon 2030?

La planification en matière énergétique ne se dissocie guère de celle dans le domaine de développement, a affirmé le haut commissaire au plan, Ahmed Lahlimi.

S'exprimant lors d'une journée d'étude tenue récemment à Marrakech sur "Les perspectives de l'énergie à l'horizon 2030 : quelles options pour le Maroc ?", M. Lahlimi a ajouté que les décisions prises par le Royaume notamment, dans le domaine énergétique l'engagent dans l'avenir, ce qui nécessite une volonté et une ambition collectives de nature à permettre d'assurer un avenir meilleur.

M. Lahlimi a estimé, dans ce sens, que les pays sont appelés actuellement à élaborer une série de scénarios pour leurs plans prospectifs de développement et à les accompagner par une évaluation des changements conjoncturels afin de redresser le cas échéant leurs orientations.

Cette démarche, a-t-il dit, permettra de doter ces pays de moyens efficaces, à même de leur permettre de relever les défis qui s'imposent, faisant savoir que ces plans constituent un outil pour le pilotage de l'économie nationale, outre le fait qu'ils incarnent des visions prospectives à prendre en compte.

La concrétisation de ces prospectives suppose l'analyse du présent économique et stratégique des différents secteurs nationaux, l'examen des potentialités existantes et l'étude des contraintes, notamment la croissance démographique accélérée, la mondialisation galopante et les changements climatiques qui ont un impact sur le développement socio-économique, a expliqué M. Lahlimi.

Il a, dans ce contexte, indiqué que ces prospectives permettent d'avoir plus de visibilité sur les facteurs susceptibles de changer l'avenir et de promouvoir l'économie notamment, l'ouverture sur le monde, le développement de l'enseignement, l'arrivée des jeunes et la contribution de la femme au processus de développement.

La réalisation de ces prospectives permet de s'arrêter sur un certain nombre de scénarios et de se servir des meilleurs qui répondent aux enjeux économiques, sociaux, et culturels qui définissent l'avenir du Maroc, a-t-il poursuivi, notant que la concrétisation de ces prospectives se fonde sur le principe de la participation de tous, en particulier des experts marocains et étrangers, des acteurs économiques et politiques, des chercheurs universitaire et de la société civile afin d'enrichir les débats.

Initiée par le Haut Commissariat au Plan (HCP) et l'Université Cadi Ayyad de Marrakech (UCAM), cette rencontre scientifique a été l'occasion pour la présentation des grandes lignes du Rapport " Energie 2030 " élaboré par le Haut commissariat.

Ce rapport souligne l'importance du traitement spécifique du rôle de l'énergie dans le système économique et social moderne, ainsi que l'importance de la contrainte externe, notant que l'énergie est un facteur essentiel de développement de l'activité humaine et que sa disponibilité revêt un caractère stratégique.

D'après cette étude prospective, "le Maroc doit faire face au cours des vingt cinq prochaines années au défi de l'émergence économique en vue de satisfaire les aspirations au bien-être de sa population dans un contexte de globalisation et de compétitivité internationale ".

Ayant réuni un parterre d'universitaires, de chercheurs et de spécialistes, ce rendez-vous scientifique s'inscrit dans le cadre d'une réflexion prospective "Maroc 2030" engagée par le HCP pour la mise en oeuvre d'une planification stratégique pour le développement économique et social du Royaume.

"Modélisation de la consommation énergétique à l'horizon 2015", "Energies renouvelables : réalités et perspectives" et "les perspectives d'utilisation de l'hydrogène", sont quelques thèmes autour desquels se sont articulés les débats lors de cette rencontre.

Source: MAP

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