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Le Maroc rachète une partie de sa dette onéreuse

L’emprunt obligataire de 500 millions d’euros d’une maturité de 10 ans, lancé par le Maroc sur le marché financier international, est un succès. L’émission a été souscrite 3,5 fois par plus de 70 investisseurs provenant essentiellement d’Europe, des Etats-Unis et du Moyen-Orient.

A l’heure où nous mettions sous presse, aucune information sur le taux de participation des uns et des autres n’étaient disponible. L’équipe en charge de cette opération n’étant pas encore rentrée de son road show d’une semaine à l’étranger qui l’a conduite dans les principales places financières européennes. Le retour est prévu pour ce vendredi 22 juin. Pour l’accompagner dans cette opération, le ministère des Finances a choisi deux grandes banques comme chefs de file: Citigroup et JP Morgan. La réussite de l’émission de cet emprunt obligataire permet ainsi au Royaume d’apurer sa dette publique envers le Club de Londres, selon une source à la direction du Trésor et des Finances extérieures. En clair, le produit de l’emprunt obligataire ira au remboursement d’une dette onéreuse envers ce Club.

«Cette opération permet au Maroc de tourner définitivement, en 2007, la page du rééchelonnement», souligne pour sa part le ministère des Finances dans un communiqué. Cette émission a reçu une double notation «Investment grade» des deux agences de notation Standard & Poor’s et Fitch Rating, comme nous l’indiquions dans une précédente édition.
La dette publique auprès du Club de Londres n’est pas la seule qui sera apurée par le Royaume. «La dette contractée auprès du Club de Paris devrait l’être également grâce aux dernières échéances qui tombent cette année», confie la même source.


· Une dette extérieure de 115 milliards de DH

Par ailleurs, la prime de risque appliquée à l’émission de l’emprunt obligataire a été de 0,55% contre une prime de 2,15% pour la dernière émission de 2003. D’un montant de 400 millions d’euros, cette dernière avait servi au remboursement par anticipation d’un montant équivalent de dettes onéreuses, particulièrement celles contractées auprès de la Banque islamique de développement (BID) et la Banque africaine de développement (BAD).

«Cette baisse significative de la prime de risque, qui a diminué de plus de 4 fois entre 2003 et 2007, traduit la confiance de la communauté financière internationale dans les perspectives d’évolution du Royaume», souligne-t-on du côté du ministère des Finances.
Rappelons qu’à fin décembre 2006, la dette extérieure s’élevait à 13,6 milliards de dollars (soit 115,2 milliards de DH), contre 12,5 milliards de dollars en 2005 (115,9 milliards de DH). La hausse du montant de la dette en devises s’explique par la variabilité du taux de change. D’ailleurs, l’on remarque que le montant de la dette baisse lorsqu’elle est comptabilisée en DH.
Le taux d’endettement extérieur public a aussi connu une amélioration de 2,3 points du PIB, passant de 22,2% en 2005 à 19,9% l’année dernière.

Naoufal BELGHAZI
Source : L'Economiste

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