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Le dirham résiste bien

La baisse du dollar fait supposer aux analystes que l’euro n’atteigne d’ici la fin de l’année le niveau d’échange de 1,45 dollar. Qu’en est-il du dirham ?

A la direction des Opérations monétaires et Change de Bank Al-Maghrib, une voix non autorisée explique que les fluctuations habituelles existant entre les monnaies et les devises font ressortir le dirham sur des positions d’appréciation ou de dépréciation par rapport au dollar, à l’euro ou au Yen. «La perte de quelques points de base par rapport à l’euro et le gain par rapport au dollar est à interpréter dans ce sens», ajoute-t-on.

Pour le trader marocain, Mostapha Belkhayate, il y a 7 ans champion du monde de la Bourse dans un concours organisé par l’Association des traders internationaux de Genève, «la devise américaine va faiblir contre toutes les devises». Interrogé par le journal le Capital, celui qui avait recommandé le pétrole et l’or juste avant leur envolée, classant dans la même volée Mansa Moussa Gold Fund, un fonds d’or de 250 millions de dollars dont il assure la gestion, en tête du peloton des fonds sur matières premières, est catégorique: «Je ne serai pas étonné de voir d'ici la fin 2007 l'euro grimper à 1,45 dollar. Et le yen s'envoler face au billet vert, asphyxiant ainsi tous ceux qui ont emprunté la devise japonaise».

A écouter le trader, Bank Al Maghrib doit donner à l’or une place particulière dans ses réserves : «J’en parle déjà depuis cinq ans : le meilleur placement alternatif est l’or. Il va s’envoler pour dépasser ses plus hauts historiques (850 dollars l’once) avant la fin de l'année. Lorsqu'on arrivera au seuil psychologique de 1.000 dollars, on réalisera que le roi des métaux a définitivement retrouvé son statut d’antan. Aucune autre devise au monde ne peut présenter autant de qualités que le métal jaune pour assurer la stabilité monétaire d’un pays. Sa production est limitée, tout le contraire du billet vert qui est imprimé en quantité presque illimitée sans autre garantie que la crédibilité du système financier américain».

Depuis 5.000 ans, la seule monnaie d’échange qui a survécu (et qui survivra encore), c’est l’or. Il a été fortement combattu par les autorités financières américaines pour mettre un maximum de dollars dans les réserves de change des banques centrales et diminuer le plus possible leur stock d’or.

Une analyse à rapporter sur les relations entre le dirham vis-à-vis de l’or et des autres métaux. En attendant les analystes de la place jugent la situation plutôt stable au niveau du monétaire et de l’obligataire.

Les taux monétaires se sont inscrits en up trend sous l’effet du démarrage d’une nouvelle période de la réserve monétaire obligatoire. Cette hausse s’est chiffrée à 95 pbs sur le marché des repos et de 87 pbs sur le marché interbancaire par rapport à la fin de période de la RMO.

Cependant, notent les analystes de BMCE dans leur retrospective hebdomadaire en date du 26 avril 2007, «l’environnement monétaire est relativement équilibré et marqué par un rythme de constitution modéré de la part des banques de leurs soldes auprès de la Banque centrale».

Grâce à l’injection de la monnaie centrale d’un montant de 4 milliards de dirhams par le biais de la pension à 7 jours, la RMO s’est retrouvée excédentaire de 679 millions en date du 24/04. Cela après s’être retrouvé en situation négative entre les 21 et 22 avril 2007. Cet excédent retrouvé a permis aux taux monétaires d’évoluer à des niveaux légèrement inférieurs à 3,25%.

Adam Wade
Source: Aujourd'hui Le Maroc

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