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L'inflation marocaine contenue sous la barre des 3%

La tendance haussière des prix ne désarme pas, mais fléchit quand même. Après avoir dépassé, l’année dernière et pour la première fois depuis 10 ans, la barre des 3% (3,3%), l’inflation se situe pour le premier trimestre 2007 à 2,6% en comparaison de la même période en 2006. Ces trois mois, la ménagère a donc dû payer bien plus cher aussi bien sa nourriture (+ 3,5%) que ses autres besoins de consommation (+ 1,9%), avec un pic pour l’habitation (4,2%).

A fin mars donc, elle a fait les frais d’un renchérissement de l’ensemble des produits constituant son panier. Après une baisse de 0,3% entre janvier et février, les prix des produits alimentaires sont repartis à la hausse de 1,2% le mois suivant. Celle-ci est certainement due à la perturbation de l’approvisionnement en fruits et légumes et autres aliments suite à la grève des transports (cf. www.leconomiste.com). Cependant, contrairement à ce qui a été relevé auparavant, les transports et communications sont en quasi-stagnation avec à peine 0,6 % de plus. De même pour les dépenses en soins médicaux dont les prix ont progressé dans les mêmes proportions.

Par ailleurs, sur les 11 cités qui composent l’échantillon servant de base au calcul de l’ICV (indice du coût de la vie), c’est Marrakech qui enregistre la plus forte hausse avec 4,2%. Connaissant un boom sans précèdent, la ville ocre n’en finit pas de subir les désagréments d’une inflation constante. La ménagère meknassie, oujdie et celle de Laâyoune ont aussi eu à subir les effets sur leur porte-monnaie. Les trois villes, généralement épargnées, ont enregistré un renchérissement de 3,3% pour la première et de 3,2% pour les deux autres. Par contre, il ne fait pas bon vivre à Tanger. Bien que n’ayant enregistré qu’une hausse de 2,3%, la ville du détroit se retrouve toujours à la tête des cités les plus chers du pays. Tétouan et Agadir restent à peine moins chères. Casablanca, pour sa part, n’a enregistré qu’une hausse de 2,1%, loin derrière les autres villes. Bonne nouvelle en revanche pour le reste de l’année, Bank Al-Maghrib prévoit une baisse de l’inflation qui se situera autour de 2% (cf. www.leconomiste.com). Il s’agit de la prévision la plus probable (prévision centrale) qui suggère à l’horizon des 3 prochains trimestres une détente de la pression sur les prix.

Amine Boushaba
Source: L'Economiste

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