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L’autoroute Casablanca-Marrakech sera-t-elle prête début avril?

L'autoroute Casablanca-Marrakech sera-t-elle achevée en avril comme l’avait déclaré le ministre des Transports, Karim Ghellab dans notre édition du 12 mars? (cf. www.leconomiste.com). Ceux qui empruntent régulièrement cette route l’espèrent en tout cas. Mais la plupart restent sceptiques car à quelques jours du dead-line annoncé, le chantier semble loin d’être fini.

De fait, de gros tronçons, comme celui de Settat-Skhour Rhamna ne sont pas encore terminés. Mais la section Skhour Rhamna-Marrakech est presque finie. La route est tracée et certains l’emprunteraient déjà durant la nuit. Ici, les guichets du péages sont déjà installés et d’autres sont en cours. Idem pour les travaux de finition et d’équipement en dispositifs de sécurité et de signalisation qui sont engagés.Sur place, il est vrai que les engins travaillent à vitesse grand V. Les sociétés adjudicataires des marchés et les équipes du ministère mettent les bouchées doubles. Cela, nul ne peut le contester. Mais difficile d’imaginer, vu la masse de travail à réaliser, que tout sera bouclé à temps. D’autant plus que les dernières pluies qui ont arrosé le Royaume freinent quelque peu l’activité. Par ailleurs, les postes du péage et autres équipements ne sont pas tous installés. Et ce n’est pas une tâche que l’on peut accomplir à la va-vite. Pourtant, Ghellah était formel: «L’autoroute sera ouverte début avril. Le choix de répartir en plusieurs lots le chantier avait pour objectif d’accélérer les travaux». Initialement, l’autoroute devait être achevée en décembre dernier. Mais les ambitions de l’Equipement n’avaient pas inclus les incidents de parcours. En effet, un des adjudicataires avait accusé beaucoup de retard sur une partie de l’autoroute et le marché lui a été retiré. Ce tronçon est d’une longueur de 59 km et traverse la vallée de l’oued Oum Er Rabia. Celui-ci est aussi doté d’un seul échangeur.

Mais le ministre rassure. Pour lui, on ne peut pas parler, en dépit du rendez vous manqué du 31 décembre 2006, de retard dans la réalisation. «Nous avons placé la barre très haut. Nous avons pris le pari de terminer les travaux en 33 mois et d’engager les entreprises nationales sur un chantier colossal et de les faire profiter d’une expérience inédite à ce jour», déclare-t-il.

En tout cas, jamais infrastructure n’aura été aussi attendue. De Casablanca à Marrakech, habitants et opérateurs fondent de grands espoirs sur cette autoroute qui va faciliter la fluidité entre les deux régions. Sa mise en service donnera un véritable coup de pouce au développement local.

Badra Berrissoule
Source: L'Economiste

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