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Des gîtes pour développer le tourisme rural dans la région d'Agadir

Le développement du tourisme rural est une autre priorité pour la région d’Agadir. Quelque 21 chambres d’hôtes et 18 gîtes ruraux sont actuellement en cours de réalisation. Initiée par l’Agence développement social (ADS) en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD), l’opération s’inscrit dans le cadre du programme du tourisme rural solidaire.

Au Maroc, le concept est plutôt nouveau et cette expérience pilote est confiée à l’Association Migration & Développement, une ONG réunissant des MRE. Le projet sera dupliqué par la suite dans d’autres régions du Royaume. Pour l’heure, les localités bénéficiaires sont Taroudant, Chtouka Aït Baha,Tiznit dans le Souss, la région du Haouz et de Tata. Selon Saïd Sahli de Migration & Développement, les premières auberges devraient démarrer leur activité en mai prochain.

Fixer les populations
D’un coût global de plus de 12,8 millions de DH dont plus de trois millions de DH financés par l’ADS, le programme répond à une problématique à la fois économique et sociale de la région. Il contribuera à réduire la pauvreté dans les zones montagneuses. Il s’agit aussi d’asseoir une politique de développement global et intégré qui vise à fixer les populations dans le monde rural.

Une démarche qui ne peut aboutir sans l’amélioration des conditions de vie des populations locales. Pour cela, le programme de gîtes ruraux est accompagné de mise en place d’infrastructures telles que des équipements et installations de systèmes d’adduction d’eau potable ainsi que l’aménagement d’écoles au profit de quelques douars. Des opérations soutenues aussi par les associations villageoises et plusieurs intervenants français. Tous ces partenaires participent également à la mise en place d’activités génératrices de revenus. Il est notamment question d’assister les projets visant à valoriser les ressources agricoles liées au savoir-faire local de la contrée.

Ces zones montagneuses, très pauvres, sont vidées de leurs forces vives. De fait, pour la seule zone montagneuse de la province de Taroudant, le nombre des travailleurs vivant à l’étranger est estimé à 16.400 personnes. Loin de leur pays, ils n’ont pas pour autant oublié la précarité de leurs villages d’origine. Des villages qu’ils ne cessent de soutenir à travers des réseaux d’ONG. Cette implication fondamentale ainsi que celle des populations locales sont une garantie de réussite pour tous les projets engagés.

Malika Alami
Source: L'Economiste

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