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Plus de 200 000 clients pour la première institution de microcrédit marocaine, Al Amana

Le microcrédit a permis à Kadira d’acheter un mouton, puis un bœuf, et enfin, grâce à un troisième prêt, une vache. D’autres utilisent le mircrocrédit pour fabriquer de l’huile d’argan ou des tapis.

Le microcrédit a permis à Kadira d’acheter un mouton, puis un bœuf, et enfin, grâce à un troisième prêt, une vache. D’autres utilisent le mircrocrédit pour fabriquer de l’huile d’argan ou des tapis Photo: A.Z./metro

Le chiffre: 2000. Le crédit moyen au Maroc est de 2 000 dirhams, soit environ 200 euros.

Dans le petit bourg d’Aoulouz, sur la route qui relie Agadir à Ouarzazate, il est difficile de trouver le local de l’association Al Amana. Pourtant, la première association de microcrédit au Maroc a fait quelques petits miracles ici. Dans ce bourg qui compte, “douars” (villages) alentour compris, environ 30 000 habitants, l’association avait, au 15 septembre 2006, plus de 1 700 prêts en cours.

Simplicité des démarches
Et pour contracter un prêt, rien de plus simple : “Pour un premier prêt, on accorde entre 1 000 et 7 000 dirhams (entre 100 et 700 euros environ) sur une période de remboursement qui varie de six à dix-huit mois, explique Nordine, responsable de l’antenne. Et ces prêts servent à une multitude d’activités : un chauffeur de taxi qui a besoin de changer de moteur ou une mise de départ pour ouvrir une échoppe. Mais surtout, dans un pays où le taux de pauvreté atteint 19% de la population et où les femmes représentent moins du quart de la population active, “le microcrédit est un moyen pour développer l’activité féminine”, explique François Lagier, directeur de l’Agence française de développement au Maroc, qui soutient financièrement Al Amana.

Nombreux projets
Et les projets ne manquent pas : Kadira, mère de cinq enfants, est devenue en quelques années une véritable chef d’entreprise. Avec un premier prêt de 2 000 dirhams (200 euros), elle a investi dans du bétail et s’acheté quelques moutons. Après le remboursement, elle a pu dégager quelques bénéfices et réemprunter pour s’acheter une vache laitière, dont elle peut vendre le lait. Fatima, elle, a emprunté 3 000 dirhams (300 euros) sur dix-huit mois pour fabriquer des tapis. Avec cette somme, elle pourra en fabriquer cinq, qu’elle revendra
entre 1 200 et 1 500 dirhams pièce.

“Il s’agit surtout d’activités d’appoint, mais qui sont extrêmement importantes pour ces familles”, précise François Lagier, pour qui tout l’enjeu est maintenant de faire monter en gamme le microcrédit, afin qu’il soit plus qu’un simple fonds de roulement.

Source: Métro(France)

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