Hassane Idbassaid : « Arouah Anmoune », un nouvel album dans les bacs

La Sortie sur le marché d’« Arouah Anmoune » aurait pu passer inaperçu : un album de musique berbère parmi tant d’autres. Mais ce qui fait sa particularité, c’est qu’il apporte une « nouvelle façon de chanter le berbère ». Un savant mélange de rythmes modernes et traditionnels, tout en gardant l’authenticité des mélodies berbères du Souss (Région du sud-ouest marocain).

L’album est un recueil de 9 titres, dont cinq avec la collaborations d'autres artistes. Des figures du rap maghrébin de France ont en effet apporté leur touche personnelle, en jouant sur le flow et les rimes pour accompagner la voix de Hassane. Il s’agit notamment du duo avec le rappeur Raiss sur le tube phare de l’album, « Arouah Anmoune », du groupe Scorpion avec le titre « L’Walidine », de One Voize avec « Bouzzar », de Mohamed Reda dans « Imourig », ainsi que de Raiss, encore, et du groupe Scorpion dans « Wahiana ».

Le rappeur Raiss, rencontré également par Yabiladi.com, commente l’expérience de sa rencontre avec Hassan : « Je ne le connaissais pas avant ! Mais je l’ai écouté et je me suis senti obligé de participer à l’album, étant moi-même amateur de musique berbère ». Pour l’auteur d’« Arouah Anmoune », cette rencontre a été facile. « On l’a fait au feeling », lance t-il, en parlant de l’album et soulignant le côté naturel de chacune de ses chansons.

Hassane Idbassaid affiche ainsi toute sa volonté de créer cette jonction - très difficile à harmoniser - entre le traditionnel et le moderne. Ce, avec une voix - « pleine de chaleur et de subtilité de la langue et de la poésie berbère » - que ce natif de la région de Tiznit (sud marocain) entretient « depuis l’âge de 8 ans ». Déjà à cet âge, il avait en effet créé son propre petit groupe, Laryach, avec des instruments de musique fabriqués avec les moyens du bord.

Un rêve de môme qui va vite devenir une réalité. A 11 ans, il fait son premier enregistrement en compagnie du groupe Aytmaten. S’en est suivi alors un parcours qui l’emmènera loin de sa patrie, en France plus précisément. Dans ce pays se passera «le tournant » de sa carrière avec la sortie de l’album « Chahwa ». Et ce fut ainsi la naissance d’une nouvelle variance de la musique qui mêle des mélodies « traditionnelles Souss à de la musique moderne ».

« Arouah Anmoune », ou « Viens on y va », est désormais disponible chez les disquaires marocains…et bientôt en France à partir de ce samedi. Hassan sera d’ailleurs au Zénith de Paris, le même jour, pour présenter au public français et de la diaspora marocaine de l’Hexagone une musique qui invite au partage et à la solidarité.