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Le groupe "Sanabil" de Figuig en Autriche

Ils sont venus de loin, de très loin, supportant la fatigue d´un long voyage de Figuig à Casablanca, de Casa à Frankfort, via Munich pour arriver à la ville autrichienne de Feldkirch (Ouest du pays) pour participer au festival international du théâtre des jeunes, qui s´est déroulé entre le 13 et le 16 Mai 2009.

Ni l´épuisement du voyage, ni toutes les complications pour avoir un visa pour participer ne les a fait oublier que le dialogue des cultures, la participation à des projets culturels qui renforcent la paix dans le monde est un devoir moral et civique pour la jeunesse marocaine d´aujourd´hui.

Latifa, Sonia, Smahane, Fouzia, Mohamed, Hajar, Rajae, Fatima et encore un autre Mohamed, appartenant à différents Ksours de Figuig, accompagnés de Guiri, Jabri et Youssef, ne se sont pas contenté de participer, mais ils ont donné une image réjouissante de la jeunesse de leur région et de leur pays. Leur pièce été applaudit chaleureusement, car elle a traité d´une manière critique une tradition ancestrale qui a freiné le développement social de notre société : le mariage forcé. Si cette pratique a quasiment disparu du tissu social marocain, elle l´est encore sous de nouvelles formes.

Parmi celles-ci, il y a certainement ce que l´on nomme arbitrairement le « festival d´Imlchil », une sorte de foire publique où, sous les yeux bienveillants du pouvoir marocain, l´homme marocain peut satisfaire sa libido une année durant sans aucun engagement envers la femme qu´il choisi. C´est une sorte de mariage où l´homme définit les règles du jeux, a le droit de choisir et la femme doit subir et suivre. Cette sorte de mariage forcé, fondé sur un mythe, tuant l´amour et le droit du choix mutuel du conjoint n´a plus de place dans une société qui tend à se moderniser et à bâtir ses relations sociales sur une base humaine, qui respecte la dignité de l´Etre Humain, femme et homme.

La troupe « Sanabil » a montré un talent artistique excellent, une endurance formidable et a confirmé que la joie de vivre, l´amour de la vie et de l´autre n´ont pas de bornes chez le marocain. Les figuigis ont droit d´être fière de leurs jeunes « épis » et ont le devoir de les encourager pour continuer à se développer et assurer leur place dans le monde artistique.

Hamid Lechhab, Feldkirch, Autriche
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