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Maroc: Festival du Film de Venise

Brèves comédies, petits films ou fragments de la vie ordinaire. Voilà ce que propose le Festival du film de Venise «Mostra de Venise» au menu de son programme.

Pour sa 64ème édition qui se tiendra du 29 août au 8 septembre 2007, il rassemblera plus de 12 films réalisés par des cinéastes marocains devenus célèbres. Des courts métrages tels que «les Chiens errants» de Yasmine Kassari, "Au murmure de la fontaine" de Kamal Belghmi, «Lahna lalhih», «Une place au soleil» de Rachid Boutounès, «Accord parental» de Mohamed Miftah et «R'da» de Ahmed Bensouda, "Loin des yeux" de Ismail Saidi, "Le cadeau" de Jamal Souissi, "Sang d'encre" de Leila Triqui, "Chambr'a" de Rachid Cheikh, "Mawal" de Mohamed Chrif Tribak. Ces quelques courts-métrages des cinéastes participeront à cette édition du Festival pour annoncer explicitement les atouts qui les feront connaître ou accéder à une renommée internationale.

Il s'agit d'un événement où les cinéastes marocains essayeront ardemment de faire du court-métrage une renaissance et une vision artistique nouvelle du cinéma. La plupart de ces courts-métrages ont été projetés lors du «Forum de cinéma» organisé par l'Union marocaine des Arts en partenariat avec les services culturels américains, sous le thème «Le cinéma comme moyen pour promouvoir l'entente entre les peuples», le 29 et samedi 30 juin 2007 à la Chambre de commerce et d'industrie et des services de Casablanca.

Cet observatoire avait permis aux cinéastes marocains de percevoir les évolutions des écoles du cinéma américain. A l'occasion de ce Festival, les organisateurs tentent d'explorer une nouvelle école. Une école universelle qui incarne une tendance à la lisière entre le cinéma marocain et ses homologues américain, italien, français, entre autres. Ceci mettra en lumière le rapport intime existant entre ces cinémas à l'affût des petits films inscrits dans ce moule et réservant de réelles surprises. Ce qui confirme que l'enseignement du cinéma se porte bien.

Cette ouverture d'horizon nous amène à ne pas limiter de frontières autour de ses explorations cinématographiques. Une philosophie qui s'annonce très riche. Et il existe une très forte volonté d'échange entre toutes ces écoles, ce qui fait naître des envies d'escapade.

Ces petits films de trente-cinq minutes chacun sur divers thèmes développeront leurs prouesses pour permettre aux cinéphiles de passer de très bons moments de détente. Car, le cinéma a aussi été inventé pour cela : pour la consolation, les caresses furtives dans la pénombre, les transes érotiques, celles que les spectateurs contemplent à l'écran. C'est le coeur sensible de beaucoup de ces films courts. Et si le cinéma concilie contraires et cultures, certains petits scénarios sont empreints de flegme et d'humour noir. Tandis que d'autres privilégient le rituel social, communion villageoise en sortie familiale. Tous débordements mille fois éprouvés par les spectateurs et spectatrices dans toutes les salles du monde, partout où le cinéma voyage et les émotions avec.

Bref, le cinéma comme lieu où l'on fume et l'on mange apporte le monde dans les coins les plus reculés de la planète. Un plaisir que l'on goûte par tous les sens comme en témoigne la pléiade d'artistes participants.

Dans tous les cas, de belles professions de foi, tissées de références cinéphiliques. Partout, tout le temps, le cinéma demeure cet oxymore lumineux et obscur objet de désir.

Ayoub Akil
Source : La Libération

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