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Safi : Colloque sur «la présence portugaise au Maroc et ses influences

La ville de Safi a eu le privilège et l'honneur d'abriter du 7 au 9 octobre 2004 le colloque organisé par l'Académie du Royaume du Maroc dont les travaux ont été consacrés au thème de : “ La présence portugaise au Maroc et ses influences”.

Ayant eu lieu comme prévu à la salle des conférences de l'annexe de la wilaya, la séance inaugurale a été entamée sous les auspices du wali de la région et gouverneur de la province de Safi, M. Larbi Sebbari Hassani, de l'ambassadeur du Portugal au Maroc, M .José M. de Carvalho Lameiras et du gouverneur de la province d'El Jadida, M. Driss Khazani, en présence des députés, des élus locaux, des académiciens, des experts, des enseignants universitaires et chercheurs.

Ainsi, et à l'issue de l'allocution d'ouverture prononcée, le secrétaire perpétuel de l'Académie Royale du Maroc, le Pr. Abdellatif Berbiche, a exprimé, de prime à bord, en son nom et en celui de ses collègues, membres de l'Académie, son entière satisfaction de sa présence, ce jour là, à Safi, une ville originelle pour y aborder un thème qui constitue un lien entre le passé, le présent et le futur des relations luso marocaines.

A travers cette rencontre, le Pr. Berbiche s'est déclaré convaincu de ce que l'écriture de l'histoire du Maroc nécessite, je cite, davantage de précision et toute l'exhaustivité requise. Ceci nous interpelle donc à documenter l'histoire du Maroc au vu des recherches et des études à mener avec les autres pays. Il s'agit là d'une mission qui suscite d'être menée selon les normes et critères scientifiques et techniques nécessaires. Ce constat ne diminue en rien les efforts déployés par les chercheurs marocains au sein des académies, des instituts scientifiques et des universités, précisa le Pr. Berbiche, soulignant que ces efforts doivent se poursuivre avec constance pour rassembler et harmoniser toutes ces recherches en ce sens de permettre aux citoyens marocains et plus particulièrement à l'enseignement d'en tirer profit. Et pour terminer, le Pr. Berbiche a indiqué que ce séminaire constitue un des maillons de la chaîne des efforts restant à entreprendre.

En réalité, écrire l'histoire du Maroc selon les normes et critères précités, cela exige, d'après l'orateur, la mise en place d'ateliers scientifiques qu'il faudrait impérativement doter de moyens humains et financiers nécessaires.

Prenant à son tour la parole, le wali de la région de Doukkala –Abda et gouverneur de la province de Safi, M. Larbi Sebbari, devait d'abord exprimer ses vifs remerciements notamment au Pr. Berbiche en sa qualité de secrétaire perpétuel de l'Académie du Royaume du Maroc, ainsi qu'aux membres du comité organisateur pour avoir honoré la région de Doukkala-Abda en général et la ville de Safi en particulier qui a eu le privilège d'être retenue pour accueillir un séminaire d'un si haut niveau. La tenue d'un tel colloque scientifique s'harmonise, a dit M. Sebbari, avec la conception générale adoptée par les pouvoirs publics de la région de Doukkala-Abda en matière de communication et de valorisation de l'aspect architectural.

Poursuivant son intervention, le wali a eu à rappeler que ce patrimoine qui est un legs historique assez important est constitué en grande partie par des battisses militaires qui, à l'époque, étaient destinées essentiellement à défendre la présence portugaise. Au fil du temps, ces remparts de vieilles battisses sont devenues de véritables ponts de coopération et de réflexion communes pour défendre les valeurs de la tolérance et de la coexistence entre les peuples et les cultures. Et avant de terminer, M Larbi Sebbari rappela la visite à Safi, en 1988, du président portugais M.Mario Suarès, ainsi que la signature, au cours de la même année, de bon nombre de traités de jumelage avec plusieurs autres villes portugaises. Pour préserver ce patrimoine commun, les pouvoirs publics et les conseils élus ont entrepris plusieurs initiatives, citant à cet effet les plus importantes dont notamment la rénovation de la muraille de l'ancienne médina, la maison de Dar Soltane et le château de mer.

Il a également été procédé à la réhabilitation et à la mise en exergue de la valeur esthétique de la plupart des arcades de l'ancienne médina. On continuera à renforcer, par ailleurs, ces efforts qui auraient tendance à assurer la préservation de ce patrimoine qui est appelé à constituer simultanément et pour toujours un point rayonnant pour notre histoire commune et un pont entre notre passé, notre présent et notre futur, a-t-il, conclu.

Enfin, il convient d'indiquer que toute la lumière nécessaire a été jetée sur le thème programmé et ce, grâce aux différentes communications faites par d'éminents professeurs et experts marocains et portugais.

Salah Zentar
Source : Le Matin

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