Fès se prépare pour le Festival du "madih"

Il s’agit de la 8e édition du Festival du madih et samaa et du moussem spirituel et culturel annuel de Moulay Idriss. Organisé par la commune urbaine de Fès sous le thème “Madih et samaa, science, art et éducation”, le Festival du madih durera, comme d’habitude, trois jours, du 29 septembre au 1er octobre. Le moussem de Moulay Idriss se poursuit, quant à lui, jusqu’au mercredi 5 octobre.

Il semble que c’est bien parti pour la ville de Fès. De nombreux visiteurs sont attendus pour les deux manifestations. Les organisateurs des deux événements affirment qu’ils se sont bien préparés pour l’occasion. Soucieux de présenter chaque année des nouveautés, une diversité musicale et culturelle, les responsables du Festival du madih lanceront un concours pour la préservation de manuscrits anciens et de documents historiques en rapport avec l’art du madih. Pour ce qui est du chant, le festival accueillera, cette année, plusieurs troupes de “madihines”. Lesquelles représenteront les différentes régions du Royaume et aussi du monde arabe et de l’Afrique.

Lors de cette 8e édition, les “madihines” viendront du Liban, de la Tunisie, de la Libye, du Pakistan, de la Palestine et du Sénégal. Des soirées soufies à ne pas rater. Les voix féminines ne manqueront pas. Après la grande réussite l’année dernière, notamment avec la célèbre voix de Bouchera Chekkara, fille de feu Abdessadek Chekkara, qui était accompagnée par d’autres “madihates”, la programmation tient à réitérer l’expérience. Le programme de cette 8e édition offre aussi une diversité de lieux d’écoute. Les “monchidines” se produiront dans plusieurs sites, à savoir la grande salle de l’ex-préfecture de Fès-médina, le musée de la musique andalouse et le mausolée de Moulay Idriss. La soirée de clôture est prévue, comme d’habitude, dans la grande salle de la préfecture. L’objectif est d’accueillir un très grand nombre de spectateurs.

Pour ce qui est du moussem de Moulay Idriss, les fêtes commenceront avec la cérémonie du changement de la tenture du tombeau. Plusieurs adeptes affluent pour se recueillir et pour voir la nouvelle tenture en velours vert et rouge et brodée de fils dorés, considérée comme un témoignage de la gratitude des commerçants et artisans de l’ancienne médina pour Idriss II.

Youness SAAD ALAMI
Source : L'Economiste