Festival de Bab Boujloud : Asmae Lamnawar et Hayat El Idrissi enchantent le public

C'est ainsi que des jeunes et moins jeunes voire des familles entières sont venus nombreux (plus de 7.000 personnes selon les organisateurs), entonner des airs classiques et populaires ou découvrir leurs idoles sur la place historique de Bab Boujloud, espace idoine pour les spectacles en plein air et point de convergence des quartiers de la médina.

Asmae Lamnawar a ainsi chanté de nombreux titres en vogue tels «Aloualad Aloualad» de Azdine Montassir, «Sidi habibi» chant patrimonial, «Marssoul al hob» de Abdelaouheb Doukkali et «Ya bent Bladi» d'Abdessadek Chekkara.

Native de Casablanca, Lemnawar, l'une des étoiles prometteuses du chant marocain et arabe, a vite fait de tisser des liens invisibles avec le public fassi qui battait la mesure et dansait sur place.

La jeune chanteuse marocaine qui avait fait ses débuts en 1995 avec «Angham», une chanson produite par la RTM, a participé depuis 1996 à diverses productions et musiques de film au Maroc et effectué des tournées avec l'ensemble Oriental au Danemark, en Suède et surtout en Egypte, où son talent a été remarqué par les critiques musicaux et un public de mélomanes.
La deuxième partie de la soirée, animée par la diva marocaine Hayat El Idrissi, a enregistré un succès éclatant auprès de la foule, venue nombreuse assister au spectacle.

Dès son entrée sur scène, la chanteuse marocaine, célèbre surtout pour son mérite à interpréter des chansons de style «Tarab», a été ovationnée par le public, qui lui a souhaité la bienvenue à Fès et un bon rétablissement.

Tout en étant émue, par cet accueil chaleureux Hayat El Idrissi a interprété «Ya Mohammed Ya chafiina ya rassoula allah» enthousiasment le public qui répétait dans une communion et en choeur les paroles.

El Idrissi a aussi entonné des chants patriotiques notamment «Aoutad Al Khayma», un moment fort et d'émerveillement pour les mélomanes qui se sont accaparés la place de Boujloud, fondée par les Almoravides au 11e siècle.

Tout en bravant la chaleur (plus de 30 degré) et malgré une fatigue apparente, l'artiste a aussi ébloui son public en clôturant par l'interprétation de «Ismaouni» de Ouarda et «Tulut al kahli» de Abdelouheb Doukkali.

Dédié à la ville et aux habitants de Fès, le festival dans la ville prévoit une riche floraison de concerts de musique animés par des artistes marocains et étrangers (et ce à partir de 18h30). Il constitue une occasion opportune pour les habitants de Fès de prendre part aux joies des mélodies et des rythmes fascinants de divers horizons.

Le programme comporte des concerts de Said Hafid (Egypte), et de Musiques et Chants d'Asie Centrale. Il prévoit également des chorales des ensembles Al I'tissam, une soirée jeunes «Talents» ainsi que des chants d'Al Aita avec le groupe Oulad Bouazzaoui, Amazigh avec les frères al Akkaf et «Impaouen» du Rif avec Mohammed Mabrouk.

Seront également présents à ce rendez-vous les célèbres artistes marocains Noaman lahlou, Abderrahim Souiri, Jennat Mahid et Hayat Boukhris et le groupe de Nass El Ghiwan .
Figurent également au programme de cette «fête de la rue», la douce voix de Musa Dieng Kala en arabe et Wolof (Sénégal), une rencontre musicale entre Quawali et flamenco avec Faiz Ali Faiz, Miguel Poveda, Duquende et Chicuelo (Espagne, Pakistan) et Kadhem Saher, le très charismatique chanteur irakien et star du monde arabe.

En clôture de cette manifestation, des spectacles sur les arts traditionnels d'Okinawa du Japon (une sorte de danse de cour exécutée comme une pièce de théâtre chantée qui a été fondée au XVIIe siècle), un concert de musique de la fanfare de la base aérienne et les gospels (USA) avec The Lumzy Sisters.

Source : Al Bayane