Métalsi : Le bassin de la Ménara reflète l'excellence atteinte par l'ingénierie hydraulique

Dans un entretien publié dans la dernière édition du magazine culturel du voyage "Ulysse", M. Métalsi, urbaniste et docteur en esthétique, relève que l'art du jardin au Maroc est l'héritier de l'art persan, repris et développé par les Abassides, à Bagdad et Samarra, et diffusé par différentes dynasties dans l'ensemble du monde arabo-musulman.

Après avoir signalé l'existence d'une hiérarchie de jardins selon les dimensions, l'auteur de l'ouvrage "Maroc, les palais et jardins royaux" a fait remarquer qu' au-delà de ses racines terrestres, le jardin a aussi des racines spirituelles dans les civilisations islamiques et que les trois religions monothéistes placent l'existence initiale de l'homme, avant le péché originel, dans un jardin délicieux, l'Eden.

"Ce jardin est évoqué dans plusieurs dizaines de versets du Coran qui décrivent minutieusement les rivières, les fleurs, les arbres fruitiers, mais aussi les pavillons et les kiosques d'où on peut contempler les merveilles du créateur", a-t-il ajouté.

"Aujourd'hui, si on veut avoir une idée de ce que pouvaient être les jardins de Marrakech, on peut visiter la Ménara (...) et aussi se rendre vers Agmat pour voir de magnifiques jardins extérieurs", a estimé M. Métalsi qui regrette toutefois que l'art du jardin tend "à se perdre" au Maroc.

Source : MAP