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Alwane : couleurs jazz et transes gnawa

Les gnawa forment une confrérie de soufisme populaire maghrébin qui s’exprime par la musique et la danse aboutissant à un état de transe. A l’origine, le mot gnawa désignait les descendants d’esclaves noirs, objets de commerce des Touaregs ou embrigadés lors des conquêtes des sultans. Le culte des gnawa appartient à la caté- gorie des rites de possession, à rapprocher de ceux de la diaspora noire : vaudou d’Haïti, candomblé et macumba du Brésil. C’est au cours des lîla (nuits), privées (dans les maisons) ou publiques (dans la zaouïa), que les gnawa font montre de leurs dons exceptionnels d’exorcistes et de guérisseurs auprès des patients souf- frants de problèmes psychologiques ou physiques.

Si les esclaves noirs ont apporté au Maghreb une musique rimant avec thérapeutique, ils sont à l’origine aux Etats-Unis du blues et du jazz, musiques animées à la fois par des éléments rythmiques ou mélodiques africains et des harmonies occidentales. L’univers musical du Mad Nomad Quartet explore les origines métissées du jazz. Ouvertes à de nombreuses influences, les compositions de cette formation lyonnaise sont profondément inspirées par le Maghreb.

C’est donc tout naturellement, au cours de plu- sieurs voyages au Maghreb et notamment au Maroc, que le Mad Nomad Quartet a eu l’occa- sion de jouer en public avec le groupe de gué- risseurs marocains Dar Gnawa, dirigé par Abdellah « Boulkhair » el-Gourd, maître musi- cien et guérisseur gnawa né en 1947 dans la casbah de Tanger.

Des liens étroits tissés entre les musiciens des deux formations et de leur désir d’ins- crire leur travail dans la durée est né un projet de création musicale commun, Alwane, « Couleurs ». Il y a une véritable magie à partager leur aventure et à se laisser glisser sur le chemin de leur découverte mutuelle.

Samedi 26 mai 2007 à 20 h 30
Auditorium
Institut du Monde Arabe

Source : Communiqué de presse

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