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Concert Transes et Rythmes traditionnels avec des Aïssawas de Fes

Concert "Transes et Rythmes traditionnels" au Glazart
(7/15av de la villette 75019 Paris, M°Porte de la Villette, glazart.com)

le mercredi 19 mai à 20h30


Avec la présence exceptionnelle de :

- la confrérie soufie des Aissawa de Fes (percussions, chant, musique de transe, cd distribué par Harmonia Mundi).
- les musiciens du cirque national ethiopien Akal .(groupe accompagnant les acrobates et danseurs du cirque, festif et dansant).

Ils seront accompagnés, dans le cadre du projet Niyya (échance des cultures) par les artistes français de l'association Musicalabrie : l'ensemble des percussionnistes du Briehardblock et du quartet de Jazz Niyya.

Le projet " Niyya " est le fruit d’une aventure humaine et d’une collaboration entre des musiciens français de Jazz et d’une confrérie soufie de musiciens marocains, les Aïssawa. C’est la volonté d’affirmer les liens par la musique, qui existent entre les différents peuples.

LES AÏSSAWA DE FÈS

La confrérie soufie des Aïssawa a été fondée par Mohamed Ben Aïssa, appelé Cheikh Al Kamel. Il naquit au neuvième siècle de l’hégire, en l’année 872 (1465-66) et est mort en 1526 à Mekhnès au Maroc. Le terme Aïssawa qui désigne les adeptes de la confrérie est issu du mot Aïssa ou ‘Issa, du nom du fondateur.

Cette confrérie est constituée de musiciens, chanteurs, danseurs qui véhiculent toujours aujourd’hui une tradition à la fois populaire et sacrée. Tradition sacrée car basée sur une des doctrines les moins contestée du soufisme musulman ; tradition populaire car la confrérie anime des soirées qui ponctuent les moments forts de la société marocaine tels les naissances, les circoncisions, les mariages mais aussi les pèlerinages sur les mausolées des saints.

LA TA’IFA DE SAÏD BERRADA

Il existe de nombreuses ta’ifa (groupe) de Aïssawa au Maroc. Le pilier de ces groupes est le moqqadem (le maître). C’est lui qui initie les musiciens qui veulent intégrer la ta’ifa. Il leur apprend les rythmes, les paroles et les danses des morceaux.

La qualité d’une ta’ifa dépend directement de celle du moqqadem. Né en 1954 à Fès au Maroc, Hadj Said Berrada est aujourd’hui l’un des plus prestigieux représentant de la confrérie religieuse des Aïssawa au Maroc. L’expérience de six générations de moqqadim (" délégués ") qui se sont succédés au sein de sa famille lui permet de transmettre et d’adapter la tradition Aïssawa aux exigences des nouvelles générations.

Depuis 1980 et jusqu’en 1994, de nombreux festivals à travers différent pays de part le monde ont eu le privilège de l’accueillir. Il a ainsi donné de nombreux concerts en Allemagne, France, Gabon, Hollande et Palestine (à venir courant 2004 : Espagne, France et Inde). Son groupe actuel, formé au début des années 1990, nous démontre avec une très grande simplicité comment le répertoire musical d’une confrérie soufie peut transiter d’un espace privé (à savoir le rituel religieux donné chez des particuliers) à un espace public (scène de spectacle) sans perdre de son émotivité ni de sa chaleur humaine.

D’origine pieuse, la musique Aïssawa est sortie de sa confidentialité pour connaître grâce entre autre à Saïd Berrada, un nouvel essor. C’est lui qui a amené cette musique dans les foyers marocains, soit en accompagnant les mariages, les naissances et autres évènements de la vie communautaire, soit par sa production phonographique.
Il enregistre depuis une dizaine d’années des cassettes et des CD chez Fassiphones et FesMaatic, maisons de production des musiques du maghreb. L’enregistrement phare de sa carrière reste celui à l’Institut du Monde Arabe de Paris (Distribué par Harmonia Mundi).

GENESE DU PROJET

C'est à la fin d'un voyage de trois mois dans plusieurs villes marocaines (de Janvier à Mars 2002) que Mehdi Nabti, saxophoniste et Michaël Escande, batteur, rencontrèrent à Fès la confrérie Aïssawa (cf. site Internet http.//confrerieaissawa.free.fr ) à travers un de ses maîtres, Hadj Saïd Berrada. Ils étudièrent avec le « moqqadem » cette musique vieille de 400 ans et riche d’un répertoire de 300 chansons. Ils l'accompagnèrent lors de nombreuses « Lilas » (nuits, soirées) Aïssawa.

Parallèlement ils étudièrent au conservatoire de la Médina la musique arabo-andalouse avec Mohamed Briouel (directeur du Conservatoire) et Aziz Alami (professeur au Conservatoire).
De retour en France, le travail de transcription des mélodies et des rythmes Aïssawa pour un ensemble d'instrumentistes de Jazz et l'application des concepts d'improvisation déboucha sur un premier répertoire original. Mais l'appel des sonorités Aïssawa se fit vite ressentir. Pour parfaire leur apprentissage auprès des Aïssawa, ils retournèrent en septembre 2002 dans l'ancienne capitale marocaine.

Ils furent ensuite invités par Saïd Berrada à un « Moussem » ( pèlerinage ) Aïssawa au cours duquel les confréries se rejoignent à Moulay Idriss du Zerhoun, petit village près de Meknès.
De cette expérience, est né l'envie de faire émerger les correspondances de la musique improvisée et de la culture musicale soufie et donna lieu à une collaboration basée sur l'échange des savoirs et au premier enregistrement en juillet 2003 entre les musiciens du projet.

Présentation du répertoire

Le répertoire est issu de plusieurs courants musicaux. Pour une grande partie, il s’appuie sur les chansons, rythmes et mélodies Aïssawa de culture soufie. Il comprend également des thèmes de Jazz comme base d’improvisation mélodique et se rattache aux concepts de polyrythmie apportés par Steve Coleman, saxophoniste américain contemporain de musique improvisée.

Cette musique est jouée par un ensemble « classique » de Jazz, section rythmique (basse, batterie) section harmonique et mélodique (cuivres) et une partie de ta’ifa (groupe) de la confrérie, comprenant chant et percussions (Bendir, boujnajine, tarija, tabla, tbel et tassa).
Les Aïssawa pratiquent une musique de transe. Le Quartette amène à cette densité rythmique l’ouverture de l’improvisation Jazz, qu’elle soit mélodique ou rythmique. Les sonorités des instruments occidentaux et les arrangements permettent aux deux courants musicaux de s’exprimer.

L’unité de cette musique réside dans la réciprocité et la complémentarité symbolisées par le rôle des percussions et leurs interactions rythmiques. C’est cette particularité que nous avons mise en avant dans l’élaboration du répertoire en recherchant les univers musicaux communs aux deux cultures plutôt que les dénaturer. Nous avons également respecté la hiérarchie des chansons et l'ordre qui en découle lors des « Lilas » ( nuits, soirées) qui amène jusqu'à la « transe » de l’auditoire.

Pour toutes informations supplémentaires, invitations, presse, reportages, interview, nous restons disponible aux contacts ci-dessous. Si vous désirez des invitations, vous pouvez me communiquer les noms des personnes par email à l'adresse ci-dessous.

Evenement soutenu par Harmonia Mundi.

Billeterie :
Fnac et Virgin
Entrée 15 euros

Contact : Michael Escande
tél : 06 70 73 55 10
email : [email protected]

Source : Communiqué de presse

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