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Grâce au soutien étatique et aux facilités fiscales et administratives, Dakhla s’est transformée en seulement quelques années. Autour du tourisme, principale activité économique, gravitent plusieurs autres secteurs vitaux tels l'agriculture, le transport et BTP. La ville se montre sous un nouveau jour, elle peut désormais accueillir des visiteurs du monde entier.
Tourisme & sports de glisse
Dakhla, ville saharienne de 110 000 habitants est le sujet d’un engouement touristique croissant grâce à ses paysages, sa lagune, ses dunes, et ses plages. Depuis 2014, elle est classée en tête des spots de sports nautiques à l'échelle mondiale. Le mariage du désert et de la mer bénéficie d’un environnement au climat tempéré. Les températures moyennes maximales varient entre 22 °C et 27 °C. Les précipitations annuelles moyennes sont de 33 mm et se répartissent sur 17 jours par an en moyenne. Ses côtes sont ainsi ensoleillées 300 jours par an.
La plage «Foum Labouir», grâce aux efforts environnementaux déployés, a été gratifiée l'année dernière de l’éco-label «pavillon bleu». Les stars de windsurf, kitesurf et surf (Kevin Pritchard, Alex Caizergues, Bruno Sroka, Rico Leroy & Sarah Burel ) ne tarissent pas d'éloges sur l'un des meilleurs spot au monde.
Un effort a été fait pour promouvoir la lagune Rio de Oro. Le Forum Crans Montana et le Dakhla Festival sont deux évènements annuels de grande envergure de la ville. En avril 2016, la famille royale s’affichait avec le staff d’un hôtel de la ville.
Pêche maritime
La pêche rivalise d’importance avec le tourisme. Les richesses halieutiques de Dakhla sont caractérisées par la diversité et l’abondance des espèces. L’exploitation de cette biodiversité a été à l’origine de l’émergence d’une dynamique d’investissements public et privé dans la région du Sahara. Le montant de ces investissements s’élève à environ 4 milliards de dirhams.
Le 6 novembre 2015, le roi Mohammed VI a annoncé la construction d’un nouveau port en eau profonde à Dakhla. Le futur port «Dakhla Atlantique» est une infrastructure qui révolutionnera la ville de Dakhla, sa région, sa démographie, le secteur de la pêche et la valorisation des produits de mers au niveau du Maroc entier, selon l’expert français, Régis Toussaint, spécialiste de la pêche maritime et homme d’affaire.
Le potentiel halieutique est estimé à 6 millions de tonnes de petits pélagiques, dont 2 millions de tonnes exploitables par an. Selon le directeur du Centre régional d’investissement (CRI) de Oued Eddahab-Lagouira, Mohammed Abdellah Bouhja, seulement 500 000 tonnes sont capturées, a-t-il confié au Matin. Ce qui veut dire que 1,5 million de tonnes n’est pas encore exploitée.
Interrogé par le Point, le même responsable ajoute que Dakhla Atlantique, apportera dans son sillage de nombreuses usines de valorisation des produits de la mer. Cette ville du sud du royaume sera bientôt transformée en une cité industrielle et sa population actuelle se multipliera par 5. Des dizaines de milliers d'emplois productifs seront alors engendrés. «Pour les industriels étrangers ou marocains, il y a un intérêt compétitif à se rapprocher de la ressource», renchérit Régis Toussaint.
Le développement de la pêche maritime est appuyé par le plan Halieutis lancé par le Maroc en 2009. L’un des objectifs de cette stratégie est de renforcer la compétitivité, en facilitant l’accès des industriels aux matières premières et en misant sur les marchés les plus porteurs.
