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Les corrompus du corrupteur

Qu'ils volent, qu'ils mentent, qu'ils trichent !
Ces pauvres hommes qui se disent riches
Seront jugés demain en comparution immédiate
Pour leurs crimes et délits. Ô qu'ils se hâtent
D'en profiter ; de dilapider, de détourner
Les deniers publics, de les amasser puis cacher
À l'étranger. car demain, les témoins parleront.
Et ils diront ce qu'ils vu en mots et en actions
De ces gens du Livre. Et là, ils livreront le bilan,
Le livre comptable sur la trésorerie de Satan,
Le passif de ces actifs de ce cher bas monde.
Eux qui comptent, cupides et lâches, les blondes,
Pensant que la jouissance de biens matériels,
Offrent éternelle vie et paradis sous leur ciel.
N'ont-ils pas remarqué la grisaille au-dessus d'eux ?
N'ont-ils pas noté les visages de plus affreux
Qui les entourent ? Intéressés et sauvages.
Leur monde, une pure illusion, est à l'image
De leurs escroqueries. Eh bien, qu'ils avalent
Le poison ! Qu'ils se nourrissent du vil, du sale.
Car demain, comme tant d'autres, bien avant eux,
Et pourtant cités en exemple à éviter par Dieu,
Ils se tiendront la tête et le ventre, dans un long
Et douloureux combat contre un mal sans potion.
Sans que dans leur aveuglement et leur perdition,
Ils n'aient guère le réflexe de chercher le pardon.
"Manger les autres, c'est se manger !" Idiots !
La chute est libre. Et la tombe juge tous les sots.

Môh Tsu
Le 01/05/2015

L'objet de nos désirs

Où seront demain, à l'aube ou au crépuscule,
Tous ces gens malheureux dans la case des bienheureux ?
Seront-ils là où Osiris portent les crapules
Ou bien Gabriel s'entretient médiation avec Dieu ?

Où seront tous ces moi, ces égos de grenouilles
Ô tantôt fins ô tantôt forts à l'image du bœuf,
Tantôt brillants tantôt ternes, et dont grouillent
Les déchetteries, décousus, qu'ils soient vieux ou neufs ?

Le monde avance avec de très vieux clichés,
Et les gargouilles, et les morts vivants, et les amants
De la méduse, et les veuves maitresses désabusées,
Tentent de leur redonner un éclat sans précédent.

Qu'ils fassent cela. Oui, qu'ils aillent toujours loin
Sans repos ni clairvoyance, trompés par l'ennui.
Alors que moi, simple homme, simple être humain,
Je ne retiens rien, mis à part l'amour de cette vie…

L'amour intangible, l'amour beau et précieux,
L'amour sauvage dompté par le charme, les mots
D'un cœur franc, et cette flamme dans les yeux,
Que ces gourous sans Dieu n'ont pas avec le faux.

Le reste n'est qu'une illusion entre les sables !
Le reste n'est que le vide qui nourrit le grand rêveur,
Cette pauvre riche, enviée, et pourtant instable,
Et qui ignore tout de notre oasis du bonheur…

Demain, à l'aube et au crépuscule, entre les deux,
Je partirai, seul, avec de nombreux souvenirs,
Intangibles, inestimables et précieux en nos creux.
Le reste, je le lèguerai à ces héritiers sans sourire.

Môh Tsu
Le 03/05/2015

Ils vont exécuter l’Espoir ce soir

La Lune et les Etoiles éclairent son cachot
Comme une dernière faveur avant l’échafaud

Ils vont exécuter l’Espoir ce soir

Les désespérés s’amassent, le poison de la folie dans leurs veines
Les désillusionnés ressassent, brandissant le glaive de la haine

Ils ont exécuté l’Espoir ce soir

Avant l’aube, par une nuit noire ils ont scellé son sort
Les bourreaux ont tué l’espoir sans le Soleil pour témoin
La horde se disperse, repue de sa mort
Son corps gît encore qu’ils veulent maintenant tuer le Lendemain

Le Barzakh

Bon ! Voilà ! On arrive
À la fin de la vive
Émotion d’ici bas !
Ton corps va avoir froid
Même ceint de baisers
Et d'adieux exaltés,
Du mielleux et des prières
Du groupe de tes pairs.

Drapé dans un linceul,
Tu vas te sentir seul
Dans ta tombe ; ô pareille
À d'autres sans Soleil
À côté de la tienne,
D'où des cris te parviennent
Pleins d'horreurs et d'effrois.
La pression y montra.

Et voilà le supplice !
Ce que les gens d'Ibliss
Niaient enflés d'orgueil,
En parcourant les feuilles
D'Ibrahim et Moussa,
Rapporteurs de la Loi,
Est rappelé en pire
Par Mounkar et Nakir,
Les scorpions, et vers,
Les serpents et les fers,
Un feu ardent à l'aube,
Et un autre plus fauve,
Au sombre crépuscule.

Des ordres s'y bousculent !
Et l'oeil clos y voit clair :
Ce que tu traitais hier
De légendes d'anciens,
Que tu raillais hautain
S'avère être bien réel !
Tu t'en remets au Ciel.
Mais là, il est trop tard
Pour hurler dans le noir
Ta peine et tes regrets !

Tout est entériné !
Tu es jugé coupable
D'avoir suivi le Diable,
Le maudit, dans sa voie.
Ô quel déplaisant choix !
Goûte donc au supplice
À défaut des délices
Auprès de ton Seigneur !
Et cela jusqu'à l'Heure.

Car, l'avertissement
Clair et omniprésent
T'es venu avec d'autres
Par la voie des apôtres ;
Mais toi, l'homme né
D'une simple pensée,
D'une simple liaison
Entre deux êtres cons,
Le têtard et l'ovule,
Encadré dans leur bulle,
Tu l'as ignoré fier !

Là, te voilà sous terre !
L'expiation de la tombe
Va parler à tes lombes
Et à ton âme. Entends
Les pas du Châtiment
Se rapprocher, et d'autres
S'éloigner vers les nôtres !
Tu es seul. Il est l'heure.
Ô, gloire à Ton Seigneur !

Môh Tsu
Le 21/09/2016

En attendant l'étreinte

L'amour est un combustible
Je brûle brûle pour toi
Toi ma muse, inaccessible
Trésor gardée par le Roi,
Perle des perles, beauté
Des miroirs étincelante,
J'ai pour rêve de toucher
Ton cœur de ma prose ardente.
Ce cœur qui brûle le mien.
En attendant ce jour béni
Par Dieu, béni par les anges,
Tous ceux qui donnent la vie,
Je m'enivre aux vendanges
De l'oubli, brûlant brûlant
D'un amour pur et sincère
Pour toi, et rêvant, rêvant
Du jour béni où nos verres
Se lèveront danser nus ;
Alors couverts de baisers
Et de miel, parfums du fût,
L'âme éteinte et apaisée.

Môh Tsu
Le 23/09/2016

Des cours et coursiers

Les gens courent jusqu'à ce que l'Ange leur dise
"Stop ! Voici arrivée l'heure du départ
Pour le podium, la récompense, et sa remise,
Les résultats jamais faussés par un regard.

Voyez avec l'Organisateur et ses juges,
Quelle est votre vraie place au classement final !"
Qui sera gagnant ou perdant ? Pur sang ou muge ?
Qui mérite le salut des témoins du mal ?

Ce mal qu'on se donne pour arriver premier,
Coureur de jupons, coure-vite des circuits,
Coureur des bois, coureur des obstacles et haies,
Rival de la montre qui trotte à l'infini...

"C'est la course ! J'ai pas le temps !" disent les ombres
Furtives des fast food et des speed dating,
Des lièvres lapins qui se carottent en nombre
Et qui demeureront seuls même après la ligne :

Le rouge ruban qu'étrennent la folle course
L'élan généreux, et le sourire béat
Et niais qu'ont les riches et les gens des bourses...
Gagnant ici-bas leur perte dans l'au-delà.

Môh Tsu
Le 12/08/2016



Modifié 2 fois. Dernière modification le 23/10/16 15:01 par Moh Tsu.

Salam alaykom

Macha allah jolie plume

Les quelques poèmes que j'ai pu lire sont magnifiques, harmonieux et pour certains très émouvants

Qu'allah vous récompense et vous permette de continuer

Fi amanillah

Nous sommes tous frères

Ignores-tu, toi fils de la Lune et Soleil,
Fils de l'Air et la Mer, ô aux teintes vermeilles,
Fils du Jour et la Nuit, de la Terre et du Ciel
Que tes parents sont aussi miens. Cette nouvelle
M'appelle à toi, nous rappelle, Abel et Caïn,
Romulus et Remus, Heinrich et Konrad, l'un
Souffrant, et l'autre vivant, Esaü et Jacob,
Et bien que nous sommes frères ; ce depuis l'aube
De l'Est jusqu'au crépuscule de l'Orient !
Nous sommes faits pareils quoique disent les Temps !
Le Lieu où tu rends, seul, hommage à Père et Mère.
Quoi qu'il arrive, dans nos dernières prières
Nous finirons en eux, les armes déposées !
Mais avant cela, viens ! Viens, et faisons la paix !

Môh Tsu
Le 23/10/2016

Mon coeur au Ciel

Je souffre chaque jour. Chaque jour qui passe.
Surtout dans les longs moments de silence
Durant lesquels, devant mes yeux flous
Et rougis par les larmes, le manque de sommeil,
Apparaissent nos deux petits anges innocents
Qui me posent inlassablement les mêmes questions
"Elle est où maman ?, "C'est quand qu'elle revient ?"
Et moi, en les prenant dans mes bras, tremblant,
Le coeur meurtri, je leur réponds toujours "Bientôt bientôt !
Bientôt, nous irons tous la rejoindre !"

Môh Tsu
Le 18/10/2016

L'hippisme doré

Je n'ai jamais cessé de rêver de toi
Car tu es dans ma réalité
Où qu'aillent mes yeux je te vois
Tu es tellement loin et si près

C'est constamment l'automne
Et le printemps dans mon noble coeur
Qui marqué comme personne
À la fois te célèbre et te pleure.

J'espère un jour trouver les mots
Et le courage pour te revenir
Comme dans les poèmes pleins de coquelicots
Au milieu du champ doré des souvenirs.

Ce doux moment où vêtus en blancs
Nous prenons la pause
Et exprimons nos sentiments
La vie et la mort de quelque chose.

Môh Tsu
Le 19/12/2015

La cage dorée

La belle est une cage
Et mon coeur son oiseau
Séduit par ses yeux sages
Ses graines, ses doux mots,
J'ai volé jusqu'à elle
Les yeux fermés, guidé
Par ses traits du Soleil,
Son doux parfum d'été.
Nous avons fait l'amour
L'exquis, le grand, le beau,
Dans le nid qu'est la nuit
Et donné vie aux mots,
Toujours pleins de folie.
Fuir ? Non ! Elle a la clé,
L'ange né de nos fautes,
L'amour à respirer
Pour garder la tête haute.
Au donjon qu'est son âme,
Faite à la fois de fleurs
Vermeilles et de flammes
Noires, mon pauvre cœur
Heureux mais dans sa peine
Rêve un jour de savoir
Pourquoi l'amour enchaine
Le libertaire Pouvoir ?

Môh Tsu
Le 25/12/2015

La bague

Savoure l'instant, le moment présent
Devant c'est le futur pour nous amants
Des fêlures béantes et des murmures
Derrière les murs et leurs écritures !
Qu'ils parlent ! L'amour suffit à lui-même.
Il est eau fraîche, l'air pur, l'oxygène :
La nourriture du corps et de l'âme !
Le reste ne compte pas. Notre flamme
Est née pour briller éternellement,
N'en déplaise au rageux, et aux méchants.
Alors ferme les yeux... Et ouvre-les
Maintenant ! : "Mon Cœur, veux-tu m'épouser ?"

Môh Tsu
Le 11/12/2017

Rubis

Ça se passe en bas de chez toi
Entre la grande place et les palaces
La fille de joie toujours triste
Clown malheureux sur la piste,
Fait des tours de passe passe
Et amasse des liasses de Dallas.
La classe a ses classes ! Les faces
Aux mille grimaces des surfaces
Et des galeries des glaces effacent
Son idée. La fille à la masse
Et à la ramasse, ressasse son passé.
Que s'est-il passé ? La dass et
Ses crasses ont eu raison de sa volonté :
Brisée, humiliée, piétinée, violée, volée
Puis jetée et rejetée, à chaque espace
Où elle pensait se poser et reposer
Pensant que le temps efface
Les larmes que le mouchoir aime arracher.
Tout la dérange, tout l'agace,
Au fond du fauteuil, nue, effacée,
Où le recueil de ses faux fiancés
Forme le cercueil jamais refermé.
"À quand l'au-delà ?" dit-elle fatiguée
De tout, le collant craqué,
Comme l'esprit filé ? Elle est une loque.
Droguée saoulée par d'autres femmes
Une blonde et une gitane ventriloques.
Elles lui soufflent des efforts, des idées
Glauques, et bien noires,
Des chocs de notre époque au tiroir...
Ce dont ce moque les agents du "bonsoir"
Alors qu'elle évoque sa valise dans le noir.
La lumière est dans ses yeux profonds.
Le vide est règne en maître
Et aime tout ce qu'il brille de sa fenêtre
Des rails et l'eau glacée du Pont.
Qui en parle ? Qui l'écrit même ?
Sa mère, pauvre femme, a accouché
D'elle par césarienne,
Un beau dimanche ensanglanté, ouvert
Un jour où la peine croisa la haine
Et puis elle s'en est allée,
Brave, courageuse, humble,
Tremblant pour cette chair,
L'ongle, le rubis de ses yeux amers
C'était la journée du boucher
Son père a tué sa mère...

Môh Tsu
Le 15/12/2017

La pomme et le sucre d'orge

Caresse à l'envie le sucré ! Oui, ça l'est !
Art poétique de la gourmandise ! je fonds.
Renversé par la crème des crèmes, je fais
Amende honorable, entre l'îlot et l'salon,
Murmurant à l'oreille de ma douce Layale,
"Et maintenant ? on va où ?" Maintenant que l'or
Libanais instruit mes pupilles et régale
Impétueusement mes papilles et mon corps.
Sourire cynique ! Et bouche vermeille, elle
Éconduit ma question d'un regard caramel.

Môh Tsu
Le 21/06/2020

Les gourmand-e-s et cinéphiles apprécieront

Salam

سكر بنات


Merci tu m as donnée l envie sucrée de le revoir, et de me laisser bercée par cette douce melodie, Sublime Caramel.
Moh Tsu

Citation
Moh Tsu a écrit:
La pomme et le sucre d'orge

Caresse à l'envie le sucré ! Oui, ça l'est !
Art poétique de la gourmandise ! je fonds.
Renversé par la crème des crèmes, je fais
Amende honorable, entre l'îlot et l'salon,
Murmurant à l'oreille de ma douce Layale,
"Et maintenant ? on va où ?" Maintenant que l'or
Libanais instruit mes pupilles et régale
Impétueusement mes papilles et mon corps.
Sourire cynique ! Et bouche vermeille, elle
Éconduit ma question d'un regard caramel.

Môh Tsu
Le 21/06/2020

Les gourmand-e-s et cinéphiles apprécieront

Salam alaykoum Moh Tsu,

J'ai oublié de le préciser hier mais j ai aimé la beauté et la profondeur de tes textes. Un pur régal.
C est un joli post ce petit coin, hâte de te lire ....

Sous les yeux, sous les feux

Sache que nous avons ce qu’ils n’ont pas :
La volonté et le courage ! Allah
Et ses Anges, et élus, à nos cotés
Comme nos frères en humanité.

Certes, ils ont des armes et des bombes
Nous, nous avons l’amour et la patience
La résilience face aux morts, aux tombes,
Même dans la colère et l’absence !

Ils nous voient et traitent d’esclaves, bêtes,
Mais la Géhenne est aussi triangulaire
Pour leur commerce du mal vers les States.
Allah et Ses anges mettront des fers.

Là, nous les regardons et les plaignons !
Quand les chiens de la casse dorment mieux…
Alors que coule l’Exodus au fond
De l’océan du Diable, sous leurs feux.

Môh Tsu
Le 07/02/2024