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Si vous perdez la tête c'est là que vous la retrouverez
24 décembre 2004 23:10
Les histoires extraordinaires des objets trouvés
par Philippe Kallenbrunn

Au 36, rue des Morillons, dans le 15e arrondissement, on l’appelle "le musée des insolites". C’est un double rayonnage savamment conservé au sous-sol, dans les 400 m2 d’un vaste entrepôt.
L’essentiel du lieu est occupé par 60 000 objets anodins, de faible valeur (moins de 50 e), parapluies en tête.Au fond,
à droite, sur deux étagères à l’abri des regards, reposent des oublis hors du commun.
On y découvre ainsi une prothèse de jambe, une photo d’identité de Michel Rocard, une poupée gonflable et ses accessoires, un dentier, un coffret abritant des pierres du feu World Trade Center, un sabre dans son étui, une veste de pompier new-yorkais, ou encore un crâne humain... Des trésors perdus ou oubliés par leurs propriétaires, aujourd’hui choyés par les magasiniers du local, qui veillent sur ces trophées avec un amusement certain et une fierté à peine dissimulée.
Un objet sur quatre revient à son propriétaireAux Objets trouvés de Paris, l’unique service administratif du genre en Europe, les agents ne sont jamais au bout de leurs surprises.
Le service accueille et stocke des biens égarés dans la capitale et dans les départements de la petite couronne, perdus ou volés dans les métros, les RER, les aéroports, sur la voie publique, mais aussi dans les grands magasins, les musées, les salles de spectacle et les taxis (la SNCF possède son propre service).
En 2003, 150 000 objets ont été réceptionnés, soit entre 2 000 et 3 000 par mois.
25 % d’entre eux, en moyenne, sont restitués à leurs propriétaires, soit un sur quatre.
Un taux remarquable, au regard de la difficulté de la tâche, résultat d’une organisation insoupçonnée en coulisses, où s’activent des services de collecte, de tri, d’archivage et, depuis quatre ans, d’investigation.
Une funéraire, lingot d’or et langouste naturaliséeLa majorité des objets stockés au quotidien rejoint les centaines de parapluies, lunettes, portefeuilles, porte-monnaies, clés, ou téléphones portables déjà entreposés. Mais souvent, le train-train est rompu par un arrivage hors norme : un lingot d’or trouvé dans une rue du XIVe arrondissement, une valise d’infirmière emplie de prélèvements ou une langouste naturalisée trouvée à Roissy.
On apprend aussi qu’un jeune homme fort inquiet s’est présenté un jour parce qu’il venait d’oublier l’urne funéraire de sa grand-mère dans un taxi ! Le service courrier, lui aussi, enregistre parfois des demandes insensées : une vieille dame à la recherche de son aiguille à tricoter jaune, une personne en quête de son chien, une autre encore d’un bouton noir.Une Américaine retrouve sa bague... à 30 000 e !Mais les Objets trouvés ne sont pas non plus la Cour des miracles ! A quelques exceptions près. " Récemment, nous avons reçu un courrier des Etats-Unis ", raconte Jean-Michel Ingrandt, le chef du 4ème bureau de la Préfecture de Police qui dirige le service. " C’était une Américaine qui disait avoir perdu une bague de très grande valeur. Nous avons donc noté la description du bijou avec le plus de précisions possible.
Et, en cherchant dans nos stocks, nous l’avons retrouvé.
Dans un premier temps, cette bague avait été enregistrée comme un objet normal.En réalité, il s’est avéré, après le passage de notre expert, qu’elle valait plus de 30 000 euros. Prévenue, la dame est venue spécialement de New York pour chercher son bijou ". A l’instar de cette pièce exceptionnelle, les objets dont la valeur est supérieure à 50 e sont stockés dans un magasin spécial : ordinateurs portables, instruments de musique (y trône notamment un splendide "djembé"winking smiley, bijoux, montres, stylos de prestige...La cellule investigation : un travail de fourmiLorsque les objets sont identifiables, ils passent entre les mains du service investigation.
Quatre agents y effectuent un véritable travail de fourmi, traitant tous les indices utiles à la restitution à son propriétaire.
Il y a peu, un avocat a pu récupérer sa robe (le nom est inscrit sur le col). Parfois, l’enquête est plus ardue. Il faut alors recourir aux grands moyens : on étudie par exemple une attestation d’assurance, un dossier ANPE ou une carte électorale, papiers sur lesquels figure obligatoirement l’adresse actuelle du perdant.La cellule investigation, par ailleurs, est en contact permanent avec les opérateurs de téléphonie mobile, le groupement des cartes bancaires ou encore les ambassades et les consulats.
En collaboration avec les autres services, elle permet aux objets trouvés d’occuper une place à part dans le cœur des usagers qui, pour une fois, portent un regard plutôt tendre sur leur administration.
Quels délais pour récupérer un objet ?Les objets dont la valeur est inférieure à 50 e sont conservés dans un délai de trois mois pour le perdant (celui qui a perdu l’objet), et d’un mois pour l’inventeur (celui qui a trouvé l’objet), soit quatre mois au total. Au-delà de 50 e, le délai passe à un an pour le perdant et six mois pour l’inventeur, soit dix-huit mois au total.
Les objets ne peuvent être restitués que dans ces délais réglementaires au perdant ou à l’inventeur. Au-delà, les objets sont remis à l’administration des Domaines, qui se charge de les vendre aux enchères.
Pour en savoir plus : Objets trouvés, 36 rue des Morillons, 75015 Paris (tél : 01 53 71 53 71)200 ans de bons et loyaux services En 1804, à Paris, le préfet demande aux commissaires de police de faire porter dans ses locaux les objets trouvés déposés dans leurs bureaux.
Ce n’est pourtant que vers 1850 que le service des objets trouvés devient vraiment connu du grand public.
Il est à cette époque installé rue du Harlay et jouxte le Palais de Justice. Moins de 10 000 objets y sont déposés chaque année. Le 13 octobre 1893, le préfet Louis Lépine décide de créer un service spécifique des objets trouvés, quelle que soit la provenance ou le lieu de dépôt, pour centraliser les objets, les opérations de restitution aux perdants ou aux inventeurs, et remettre les objets non réclamés à l’administration des Domaines.En 1939, le service des objets trouvés est installé au 36, rue des Morillons à Paris, dans le 15ème arrondissement.

La vie est un CDD. lorsque tu seras DCD, l'au delà sera ton CDI ,améliores ton CV en attendant ton Entretien.Allah punit les injustes tot ou tard !
r
24 décembre 2004 23:52
ah wi grace aux services des objets trouvés !! on peut trouver pas mal de choses et mm ma tete grinning smiley

mrsi les services grinning smiley
M
25 décembre 2004 13:27
Salam TLM!

Aicha merci pour ce theme, tu m´a rapelle de ce service (Objets perdu)

Alors en 1983 j´ai "rapatrier/regrouper" ma femme au dk. un jour dans un autobus
ma femme a oubliee une veste,on arrivant chez nous s´est rappelle, alors j´ai telephone au bureau des objets perdu, on leur donnant des explication etc. ils ont trouve la veste et nous adient de passer la chercher.

Cette histoire ma femme a racontre plurieuse fois au maroc pour les amis familles.

C vraiment fantastique comme service et honnêtete etc... je viens de lire les reglements de ce service DANOIS.les objets trouve restent en "garde" pendant 3 mois et apres seront vendu au vente aux encheres.

Si il y avait de l´argent trouve, la police doit payer 10% de la somme trouve pour la persone qui a trouve l´objet etc..

Pourquoi ce service n´est pas valable AU MAROC ???????? sad smiley

BONNE ANNÉE A VOUS TOUTES ET TOUS

VOTRE BB.A.MOUJAHID grinning smiley
"La fraternité et l´amitié est comme une fleur, si on l´arrose pas, elle se fane et meurt"
 
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