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les valeurs du Maroc: Mutation ou Flottement?
e
5 septembre 2006 14:23
je suis surpris par la tendance prise par les mutations sociales et economiques que traversent le maroc à tel point que cette evolution me parait trés rapide et surtout non structurée.
c'est un pays relativement trés jeune, une partie non negligeable de la population est vraiment pauvre avec moins de 1000dhs/mois et une petite partie trés riche qui exploite la misére des plus démunis sans même être gené par ce climat social desequilibré.
je ne suis pas entrain de critiquer cette classe sociale aisée mais je demande qu'elle aille au moins la sympathie d'aider à la creation des emplois et à participer au developpement du pays en investissant et en consommant les produits nationaux, bref qu'elle soit citoyenne afin de faire une progression par le haut et améliorer le quotidien des citoyens.
une autre question fondamentale sera celle de mettre l'accent sur l'education civique aux écoles depuis le jeune âge car nombreux sont ceux ou celles qui ne respectent pas les codes de conduite au sein de la société, ce qui explique ces comportements agressifs et qui cree des incomprhensions brutales au sein des groupes sociaux.
les valeurs traditionelles sont vues de plus loin comme des valeurs archaiques alors que c'est même le berceau de tout developpement social ou economique.
bref les valeurs que faisaient jadis la fierté de notre pays sont devenues synonymes d'archaismes et de retard de tout genre par rapport à la logique de l'époque.
la question se posera bien evidemment aux educateurs, aux concepteurs de l'ecole publique:
que faites vous pour sauvegarder les reperes de cette société qui converge vers l'inconnu et qui n'est pas consciente de ce qu'elle abandonne?
quel model pour concilier les jeunes et les citoyens et citoyennes en general avec leur valeurs?
c
5 septembre 2006 19:15
Tu reves!!!!

Au maroc le peuple ne doit pas aller a l'ecole sinon ca sera la fin de la monarchie.

Le peuple doit juste savoir lire et ecrire mais pas plus. Cela veut dire que le peuple ne doit pas faire des longues etudes, les pauvres doivent arreter leurs etudes au college et la classe moyenne doit faire la fac classique. Et pour concretiser cela M6 a trouvé la parrade: ecole obligatoire pour tout les enfants pour qu'ils savent lire et ecrire, ensuite suppression ou diminution des places dans les internats et les khiria pour que les pauvres arretent leurs etudes au college ensuite appauvrissement de l'enseignement publique et surtout celui des matieres des riches(anglais francais) et augmenter leurs coefficieux pour favoriser les fils a papa et donc pour qu'ils accedent a eux seul aux ecole prestigieuse. et ainsi de suite....



Modifié 1 fois. Dernière modification le 05/09/06 19:16 par col_asu.
l
5 septembre 2006 19:48
e
5 septembre 2006 21:54
le citoyen : developpes stp!
5 septembre 2006 23:04
la classe aisée au maroc investit à l'étranger, dans des banques suisses et .... il n'y a qu'à voir qui a obtenu les régies d'eau et d'électricté à casa , rabat, et bientôt dans d'autres villes , ce sont des étrangers. Les marocains aisés n'ont pas confiance en leur pays .....
l
5 septembre 2006 23:06
Des ministres marocains ont opté pour la nationalité étrangère, alors !?
e
6 septembre 2006 14:01
mais nom de DIEU on est pas obligé de faire comme fait un ministre ou un deputé, l'essentiel c'est d'être convaincu qu'en ayant une certaine idée de ce que le maroc doit être qu'il faut essayer d'aider les autres à s'en rendrent compte.
ce n'est pas en voyant les autres même de haute sphére qu'on doit être comme eux, il faut respecter un certain ideale sociale ou une certaine idée du Maroc.
le reste suivera une fois le nombre de personnes ayant des principes et des valeurs democratiques est important.
on s'en fou des ministres...
k
6 septembre 2006 15:40
Citation
demha a écrit:
la classe aisée au maroc investit à l'étranger, dans des banques suisses et .... il n'y a qu'à voir qui a obtenu les régies d'eau et d'électricté à casa , rabat, et bientôt dans d'autres villes , ce sont des étrangers. Les marocains aisés n'ont pas confiance en leur pays .....

le fait d'attribuer ce type de marchés à des étrangers est du tout simplement au fait qu'au maroc on a pas ce savoir-faire. Je trouve ça normal. Et les résultats sont probants (villes plus propres, réseau d'eau aux normes internationales....).
D'un autre côté on a des entreprises qui elles non seulement obtiennent de très bons résultats au maroc et créent des emplois mais en plus s'exportent très bien (RAM, maroc télecom, les banques...).
Il vaut mieux se focaliser sur notre savoir-faire et rester pragmatique.
e
7 septembre 2006 10:17
le probléme j'ai dis est un PROBLEME D EDUCATION Y COMPRIS LA CLASSE AISEE.
Y EN A MARRE DE CETTE MENTALITE QUI MET LES ETRANGERS AU DESSUS DES CITOYENS MAROCAINS, Y EN A MARRE DE LA HOGRA SOCIALE DES CLASSES DEFAVORISEES.
j
7 septembre 2006 19:18
Citation
elmatwi a écrit:
je ne suis pas entrain de critiquer cette classe sociale aisée mais je demande qu'elle aille au moins la sympathie d'aider à la creation des emplois et à participer au developpement du pays en investissant et en consommant les produits nationaux, bref qu'elle soit citoyenne afin de faire une progression par le haut et améliorer le quotidien des citoyens.

les valeurs traditionelles sont vues de plus loin comme des valeurs archaiques alors que c'est même le berceau de tout developpement social ou economique.
bref les valeurs que faisaient jadis la fierté de notre pays sont devenues synonymes d'archaismes et de retard de tout genre par rapport à la logique de l'époque.

salut!

il y a plusieurs sujets dans ton post: la différence des classes, le manque de solidarité nationale et l'évolution de la société par rapport à ses valeurs. pour ce qui est du gouffre entre les classes socio-aconomiques, la responsabilité revient à l'Etat qui ne met en place de politique de redistribution des richesses...le maroc est encore loin de ça, alors que ce n'est que comme ça que le maroc peut changer. Tu ne peux pas obliger les plus riches à être solidaires, ou à renoncer à leur séjour d'été à Marbella au profit d'un séjour dans un petit village berbère....mais on peut aider la société civile à se développer, militer pour plus de politique sociale...ce n'est pas facile, mais c'est un terrain sur lequel il faut travailler...

pour ce qui est des valeurs, il y a celles dont on hérité et celles que l'on créé avec ce que l'on est et ce qu'lon vit. Je ne crois pas que les valeurs authentiques du Maroc soient en péril, mais elles se traduisent différemment au gré des générations et des évolutions sociales. Tu parles des éducaturs et de l'école: eux doivent nous apprendre les règles de la vie sociale. Les valeurs, c'est autre chose, c'est la manière dont se transforme la tradition...enfin je crois!
z
7 septembre 2006 19:26
Mutations sociales

Ahmed R. Benchemsi
L’exode rural est considéré comme un problème ? Préparons-nous à le considérer comme un drame.


Décidément, les jeunes Marocains ne cessent de nous étonner. La dernière étude statistique que le Haut commissariat au plan (HCP) leur a consacré, porte sur leur “perception du Maroc en 2030”*. Et avant tout, sur leur perception d’eux-mêmes, dans ce Maroc de 2030.

Première surprise: seules 1,3% des jeunes femmes interrogées se voient femmes au foyer. Certes, il s’agit exclusivement de bachelières,

mais on aurait quand même pu s’attendre à ce que ce taux soit plus élevé. Faire des études secondaires n’a jamais empêché les jeunes Marocaines de fantasmer sur un mari qui les prendrait intégralement en charge, les “dispensant” ainsi de travailler. Elles continuent probablement toutes de fantasmer sur le mari idéal (c’est humain), mais même s’il est riche, elles s’imaginent indépendantes financièrement ou, au moins, apportant leur contribution au budget familial. Effet Moudawana ? Peut-être… En tout cas, cette mentalité qui veut que la femme dépende nécessairement de l’homme est quasi éradiquée, et c’est une excellente nouvelle.

Que l’écrasante majorité des sondés des deux sexes se voient, en 2030, cadres supérieurs (74%, contre 23% de cadres moyens et 1% d’ouvriers), ce n’est pas étonnant, ça prouve qu’ils ont de l’ambition. Ce qui est étonnant, et même inquiétant, c’est qu’à peine 0,7% s’imaginent exploitants agricoles. Pire : sur ceux dont le père est lui-même exploitant agricole, seuls 2% souhaitent le devenir à leur tour. L’exode rural est considéré comme un problème ? Préparons-nous à le considérer comme un drame. Surtout pour une nation qui continue à clamer sa “vocation agricole”. Apparemment, elle ne fait rien pour susciter la même vocation chez les jeunes. Mutation sociale radicale en perspective…

Autre surprise : le taux de ceux qui rêvent d’émigrer. On pouvait s’attendre au pire, mais il n’est, finalement, que de 36%. Le HCP présente cela comme une grande victoire. Il ne devrait peut-être pas. D’abord, 36%, ça fait plus du tiers, ce qui est déjà énorme. Mais le plus alarmant, c’est que ce taux grimpe à 44% quand la question est posée aux enfants de cadres supérieurs. La mobilité sociale étant ce qu’elle est au Maroc (c'est-à-dire très faible), les enfants de l’élite d’aujourd’hui forment (à très peu de chose près) l’élite de demain. Qu’un peu moins de la moitié de cette future élite rêve de quitter le Maroc fait froid dans le dos. Surtout que la politique “d’immigration choisie”, qui commence à se généraliser en Europe, prévoit de leur ouvrir grand les bras. On parlait de fuite des cerveaux ? La voilà maintenant chiffrée. Enfin, il a été demandé à tous ces jeunes d’imaginer, sous la forme d’un titre d’actualité dans les médias, l’évènement principal qui retiendrait leur attention, un jour de 2030. Le premier thème qui les intéresse – il a été évoqué par 29% d’entre eux – est la société. Et sur ces 29%, plus des quatre cinquièmes ont abordé un chantier dont Mohammed VI a fait son cheval de bataille : le développement humain. La majorité de nos jeunes rêvent donc que, d’ici 2030, aient été éradiqués au Maroc : (dans l’ordre) l’analphabétisme, le chômage, l’habitat insalubre et la pauvreté. On savait que notre roi s’était fixé un formidable défi. On sait maintenant que nos jeunes le prennent au mot. Prions de toutes nos forces pour que leur espoir soit satisfait. Et sur cette note d’optimisme, bonnes vacances !
* l’enquête a été réalisée sur un échantillon de 1271 bacheliers et bachelières, répartis à travers toutes les villes du pays (le monde rural n’était forcément pas concerné, puisqu’aucune école n’y va jusqu’au bac)
 
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