Un tribunal de Saint-Pétersbourg a relaxé, mercredi 22 mars, un mineur russe - dont l'identité n'a pas été révélée -, accusé d'avoir, il y a deux ans, poignardé à mort une petite fille tadjike de 9 ans, Khourcheda Soultonova, dans la cour de son immeuble. Estimant que les aveux du jeune garçon avaient été extorqués lors de ses interrogatoires, les jurés l'ont relaxé. Sept autres adolescents, jugés dans le cadre de la même affaire, ont été reconnus coupables de "hooliganisme".
Le 9 février 2004, une bande d'adolescents au crâne rasé, munis de battes de base-ball, de barres de fer et de couteaux, avaient brusquement fait irruption dans la cour de l'immeuble où résidait la famille Soultonov, des migrants venus du Tadjikistan pour travailler en Russie. Après avoir pris en chasse le chef de famille, Iounous Soultonov, violemment battu, puis son neveu de 7 ans, réfugié sous une voiture, le groupe s'en était pris à la fillette, qui avait reçu onze coups de couteau. Transportée à l'hôpital, la petite fille était décédée d'une hémorragie.
Il ne se passe pas un jour en Russie sans que des ressortissants étrangers - Africains, Asiatiques, ressortissants des pays du Caucase et d'Asie centrale, en fait tous ceux qui n'ont pas un faciès slave - ne subissent les attaques de bandes de skinheads. Ces agressions sont souvent mortelles. Selon l'ONG moscovite Sova, 50 personnes ont été assassinées en Russie en 2004, soit une par semaine. Pour 2005, ce chiffre a baissé. Entre janvier et novembre 2005, 27 personnes ont été tuées lors d'agressions racistes.
Le nombre de ces dernières est toutefois difficile à estimer. Selon les militants des droits de l'homme, il est rare que de tels actes soient qualifiés de "crime raciste". De nombreuses collusions sont avérées entre la police et les groupuscules d'extrême droite (50 000 répertoriés en Russie), lesquels ont par ailleurs toute la liberté de diffuser leur littérature haineuse via Internet.
Saint-Pétersbourg, ancienne capitale impériale russe et ville natale du président Poutine, est devenue, ces dernières années, la ville de Russie où les attaques violentes envers des étrangers (800 en 2005) sont les plus fréquentes. En février, un étudiant africain et une ressortissante kirghize, une mère de famille venue gagner sa vie sur les marchés de cette ville, ont trouvé la mort après avoir été agressés par des jeunes au crâne rasé, sans que cela suscite d'émotion particulière. Le problème est perçu comme secondaire par l'opinion publique, entretenue, depuis la reprise de la guerre en Tchétchénie, en 1999, dans un climat de haine envers les "tchiorni" ("basanés".
Tfouuu, ça fout les boules de lire des trucs comme ça sans que personne ne puisse dire un truc, à l'image de ce que font subir les fils de macdonals aux irakiens, les russes aux tchétchènes et certains européens aux populations immigrées.
Y a en marre de cette putain de sale injustice mondiale, de ce racisme rampant et de ses crimes dans ces pays à deux francs francs qui se réclament d'une vertues, d'être exemplaire dans la question des droits de l'homme...
le papier de la lournaliste correspondante à moscou est plutot soft. la réalité est pire encore. les tabassages d'immigrés sont quotidiens en russie. les crimes racistes reconnus sont la partie immergée. mais il n'y pas que les immigrés. les militants de droits de l'hommes, les militants de gauche, tous sont victimes des groupes d'extrémes droites qui sont protégés par poutine. et le retour des associations de "pionniers" sont un vivier pour embrigader les jeunes dans les idées nationalistes. la russie a quitté un fachisme pour en embrasser un autre.
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