Coucou tout le monde, j'ai décidé de partager avec vous mes chroniques d'une chômeuse fraîchement diplômée j'espère que ça vous plaira:
Me voilà affublée du statut misérable de chômeuse dont je pourrai vous faire un descriptif passionnant traitant tous ses avantages... Mais non ! Parce qu’ils n’existent pas tout simplement (comme vous auriez pu vous en douter). Dire à quelqu’un que vous êtes au chômage vous classe automatiquement dans la catégorie des gens dépressifs (oui quelqu’un qui fout rien de sa vie doit indéniablement être déprimé sinon il est pas humain ce qui ne changerait rien à la donne, les 2 sont des cas sociaux à ne surtout pas sociabiliser avec si vous voulez pas ruiner votre vie sociale). Quand vous dites à quelqu’un que vous êtes au chômage, il vous gratifie d’un regard de pitié écœurant trop proche du mépris avant de poser la question qui tue à laquelle tout chômeur qui se respecte a droit « tu cherches au moins ? » Parce que je suis censée chercher ? Moi qui croyais que les recruteurs s’arracheraient la perle rare aux compétences multiples que je suis dès que j’aurais mon diplôme en poche, eh bien, je suis un peu déçue c’est vrai. Ou bien non, j’ai pas envie de chercher, j’aime quand tout le monde part au travail et que je reste comme une merde sous la couette jusqu’à midi pour me réveiller et développer mes compétences en glandouisme… Parce que vous savez, glander n’est pas à la portée de tout le monde, c’est un art qui s’acquiert avec des années de pratique et je ne suis qu’à mes débuts.
Sinon, si vous tombez sur quelqu’un trop sympa ou qui lui-même a été chômeur dans une vie lointaine, il vous sourit et vous dit que ça va passer, que vous pouvez pas rester au chômage pendant toute votre vie (alors que vous ressemblez déjà à une larve géante tellement vous êtes resté à rien faire) et se félicite intérieurement parce qu’il n’a pas à endurer le calvaire du cossard que vous êtes (parce que oui il faut le reconnaître, quand on est chômeur on est forcément cossard, avez-vous déjà vu un cossard bûcheur ?)
Pour éviter tout ça j’ai décidé de ne voir _presque_ personne, appelez moi lâche, coincée ou misanthrope je suis preneuse, pourvu que je n’aie plus à supporter ce que ma plastique de chômeuse m’inflige.
Lol j'aime ta façon de traiter des trucs pareils avec humour sinon tu vas écrire chaque jour une partie ou bien tu nous présentes juste un petit aperçu?
Quand vous êtes au chômage et que vous foutez rien de vos journées, y a toujours votre maman qui vous dit « bah écoute si tu cherches pas de boulot au moins fais du sport ! J’en ai marre de te voir tassée devant la télé à chaque fois que je rentre, yalah bouge toi un peu le cul ».
D’ailleurs, vous ne l’avez pas remarqué ? Le sport chez les arabes est le meilleur allié du glandouisme. T’es au chômage ? Va courir ! T’es retraité ? Ca tombe bien tu vas enfin pouvoir faire du sport, allez va t’abonner au gym du coin. Perso je suis le mouton noir de Panurge, je ne fais du sport que quand je suis occupée à faire autre chose. En gros, je ne fais du sport que quand j’ai pas le temps. Ca peut paraître paradoxal mais vous allez vous habituer. Du coup, maintenant que j’ai tout mon temps, je prends soin à ne tirer profit d’aucune minute qui passe, maintenant que j’y pense c’est comme si je me vengeais de moi-même, des recruteurs, des nuits blanches passées à étudier comme une folle pour la mention, de la Terre, du destin. Bref, je me venge de tout en ne faisant rien, je me réveille je regarde la télé, j’alterne avec le pc, je me rendors l’aprem, je reste toute la nuit devant le pc le tout en mangeant de la malbouffe sous les yeux affolés de ma mère. Bref, vous l’avez compris je respire la forme et la joie de vivre, difficile de pas m’envier.
P.S : pour ma défense, j’ai essayé un jour de partir à un cours de zumba dans ma vieille salle, toutes les filles (belles et bien foutues) dans le vestiaire se plaignaient comment elles étaient fatiguées du travail, des cours, de leur vie de busy girls trépignante pendant que moi je me prélassais encore du somme que j’avais piqué l’aprem en tentant tant bien que mal de refouler mes envies meurtrières. Anyway, c’était (et restera) ma première et dernière séance de sport dans ma vie de chômeuse.